« Mon âme t’a désiré pendant la nuit, au plus profond de moi, mon esprit te cherche »
Bienvenue chers lecteurs, chères lectrices :
Je vous invite aujourd’hui à une réflexion autour du Psaume 148
« du haut du ciel, glorifiez le Seigneur
glorifiez-le, vous qui êtes là-haut
glorifiez-le, tous les anges
glorifiez-le, toutes ses troupes
glorifiez-le, soleil et lune
glorifiez-le toutes, étoiles scintillantes
glorifiez-le, espaces reculés du ciel
et vous aussi, masse d’eau plus hautes encore
que tous glorifient Le Seigneur,
car il n’a eu qu’un mot à dire
et il ont commencé d’exister.
Il les a mis en place pour toujours ,
leur fixant une loi à ne pas enfreindre »
8 fois nous lisons le mot « glorifier » qui dans d’autres traductions devient parfois « louer ». Le verbe « glorifier » apparaît dans l’Impérative. On pourrait donc entendre quelque chose comme un ordre. L’ordre de glorifier Dieu ! Non, je crois ce n’est pas l’intention de l’auteur du Psaume. Il s’agit d’abord d’une description du monde comme il existe, comme il se présente à nous.
Nous constatons en plus un parallélisme avec les versets de la Genèse dans lequel Dieu se présente comme créateur. La terre et le ciel ont été crées, et louent maintenant le créateur simplement en étant ainsi dans leur beauté et majesté. La création raconte ou révèle la gloire de Dieu.
Le Cantique 41/17 reflète bien cette situation.
Et le psaume continue :
« Depuis la terre, glorifiez le Seigneur
glorifiez-le, océans et monstres marins
et vous aussi, feu et grêle, neige et brouillard,
vent de tempête, soumis à sa parole.
Glorifiez-le, montagnes et collines,
arbres fruitiers, et tous les cèdres,
animaux sauvages ou domestiques,
oiseaux et reptiles. »
Et nous, être humains ? Qui sommes-nous dans ce chant de louange. La fragilité de l’humain, me semble-t-il, est cautionnée tout le long du texte : dans ce poème, toute la création, aussi bien dans le monde céleste que terrestre, est située au même niveau.
Ecoutons :
« Glorifiez-le, rois de la terre,
et vous aussi, tous les peuples,
les princes et les dirigeants de la terre.
Garçons et filles, jeunes et vieux,
glorifiez-le ».
Dieu ne place pas certains êtres humains au-dessus des autres et du reste de la création. Le but de l’humanité n’est pas d’atteindre des catégories divines. Dieu plutôt partage avec nous le fait que nous sommes capables de travailler avec nos mains dans l’oeuvre dont nous faisons en même temps partie. Dieu n’a pas d’autres mains que les nôtres…commence un cantique bien connu.
La création n’est donc pas un univers fermé mais une sorte de champ sur lequel en étant créature et créateur en même temps nous pouvons nous engager.
Calvin, le grand réformateur parle dans un de ses texte de la prédestination du potentiel. Il dit : « Dieu, comme un artisan, marque chaque pièce, chaque être vivant de son sceau. Le créateur décide-par exemple- pour un chêne comment il suivra le cours des saisons et pour l’eau à quelles lois elle obéit. De même détermine-t-il pour chaque être humains ce qu’il sera ou ne sera pas capable de faire ».
Ce tableau de Vincent Van Gogh est très connu et s’appelle « le semeur au coucher du soleil ». Le champ sur ce tableau est prêt à accueillir une nouvelle vie. Derrière le semeur, le soleil se couche. L’homme fait corps avec le paysage, le cours du jour et de la saison. Comme ce semeur, nous sommes au quotidien au service de Dieu par notre travail, notre engagement, nos prières et nos pensées.
En mettant à profit nos dons pour la gloire du Créateur, nous vivons pleinement en créature Amen
Et pour finir je vous propose d’écouter « Air » de Jean Sébastien Bach et je vous laisse vous guidé par cette belle musique.
Notre psaume finit par dire : « Alléluia, vive Le Seigneur »
Que Dieu vous garde !
Elisabeth Müller Renner