Méditation 1er juin 2022.


Bonjour et bienvenue à vous toutes et tous, nous voici presque à la veille de Pentecôte. Presque 50 jours se sont écoulés depuis Pâques. Par les prières et la méditation d’aujourd’hui j’aimerai faire le lien entre les récits bibliques de la tour de Babel en Genèse 11 et celui du don de l’Esprit en Actes 2. Bonne lecture.

Prière.

Seigneur,
Tu n’es pas un Dieu mort,
Tu n’es pas un Dieu paralysé.
Tu es l’imprévisible,
Tu es le vivifiant.
Tu es l’Esprit qui souffle
Où l’on ne l’attend plus.
Tu es la flamme et le souffle
Qui jamais ne s’arrêtent,
Et c’est pourquoi brille toujours,
Au cœur de ma difficulté de vivre,
La petite lumière obstinée de l’espérance.

Gérard Riess

Musique: J.S. BACH.BWV 183 Sie werden euch in den Bann tun.

Méditation. De Babel à Pentecôte. Genèse 11.1 à 9 et Actes 2.1 à 21.

Le récit de la Tour de Babel en Genèse 11 parle d’un problème considérable : celui de la rupture de l’unité humaine. Pourquoi Dieu a-t-il ainsi dispersé les humains en peuples, en langues et cultures, opposés entre eux ?

Le narrateur relève cette unité déchirée et cherche à en donner une explication. Pour bien comprendre, il faut se rappeler que les cultes mésopotamiens plaçaient souvent les temples au sommet d’une tour appelée Ziggourat. Une telle tour avait été bâtie à Babylone (Babel). Elle était consacrée au Dieu Mardouk. Son nom en sumérien était « E-témen-an-ki », ce qui signifie « temple du fondement du ciel et de la terre ». Autrement dit, le centre du monde. De multiples données archéologiques montrent que cette tour était faite de briques crues et qu’à sa base elle faisait 91 mètres de côté. Constituée de sept étages de plus en plus petits, elle pouvait facilement atteindre les 90 mètres de haut. Très fragiles dans leur conception il n’était pas rare que ces tours s’effondrent.

Ce qui est en jeu pour le narrateur biblique c’est la prétention babylonienne par sa civilisation urbaine et sédentaire de s’imposer au peuple de Dieu nomade à ce moment-là et donc en mouvement. Le Dieu de la Bible étant d’abord un Dieu caché que nul ne peut voir. Un Dieu qui se révèle par sa voix, sa parole et qui ne saurait être enfermé dans un temple.

Par sa prétention de construire une tour qui atteint le ciel, la civilisation urbaine babylonienne est présentée comme un exemple sacrilège de la démesure humaine et de son idolâtrie.

La tour ne peut être le lieu du rassemblement des humains. Signe de leur arrogance envers le Dieu de la Bible, elle ne peut être que le lieu de leur dispersion après sa destruction. Par un jeu de mot le narrateur rapproche artificiellement le mot Babel de la racine « balal » qui signifie « mélanger, confondre ».

La réunion des peuples, des nations et des langues ne se sera possible désormais qu’autour du Dieu vivant. Jérusalem deviendra par opposition à Babylone le lieu de ce rassemblement. Ainsi en témoigne par exemple le prophète Esaïe (66 v 18) : « Moi, dit Dieu, je viens pour rassembler toutes les nations et les langues, elles viendront et verront ma gloire ».

Le don de l’Esprit-Saint se fait à Jérusalem lors de la fête juive de la Pentecôte.

Désormais Babel est oubliée. Toutes les nations, tous les peuples, tous les humains comprennent dans leur langue maternelle la bonne nouvelle du Christ ressuscité au matin de Pâques. L’Esprit-Saint qui est donné à plus de 3000 personnes ce jour-là veut les fortifier pour être des croyantes et des croyants debout et fermes dans la foi. L’Esprit-Saint de Dieu donne encore aujourd’hui les moyens pour vivre une foi adulte et consciente.

Prière.

Seigneur, tu es ma solidité et ma force.
Sur toi, je peux m’appuyer quand je suis faible
Ou que je ne vois pas clair.
Tu ne changes pas,
Même si, moi, je suis ballotée
Par les flux et reflux de la vie.
En toi, je demeure dans la confiance.
Je ne perds pas pied dans l’instant présent.
Je garde l’espérance dans l’avenir,
Dans l’inconnu et dans l’inattendu.
Je t’aime mon Dieu, mon roc, ma forteresse !

Alberte Delisle

 Bénédiction. Que votre foi, vos actes et vos paroles disent votre espérance et soient promesses du monde qui vient.

Dieu vous bénit et vous garde dans sa paix

Musique : J.S BACH Choral du Veilleur

Thierry Muhlbach Pasteur.