Méditation mercredi 5 août 2020

Qui dit vrai ?

Photo : Françoise Dorier

 Chant : Un souffle nouveau (Dan Luiten)

Prière (catholique.org)

O Dieu, Père des lumières,
la vraie lumière vient de toi : c’est le Christ,
Lumière du monde que tu as envoyé ici-bas
pour illuminer nos vies.
Envoie maintenant cette Lumière dans nos âmes,
afin que nous te connaissions,
qu’en te connaissant nous t’aimions,
et que par ton amour
nous parvenions à ta béatitude.

Esprit de sagesse, viens en nous
et conduis-nous à la perfection.
Toi qui attestes à notre esprit
que nous sommes enfants de Dieu,
fais-nous expérimenter les richesses de sa grâce,
afin que nous en acquérions le goût
et que par là nous trouvions la vraie joie spirituelle.
Toi qui sondes les abîmes de la divinité,
donne-nous une connaissance intime
des profondeurs de Dieu,
afin que nous nous attachions à lui de tout notre coeur
et que nous devenions un même esprit avec Lui.
Amen.

Evangile de Jean 11, 17-27 (Louis Segond)

17 Jésus, étant arrivé, trouva que Lazare était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. 18 Et, comme Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ, 19 beaucoup de Juifs étaient venus vers Marthe et Marie, pour les consoler de la mort de leur frère. 20 Lorsque Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla au-devant de lui, tandis que Marie se tenait assise à la maison. 21 Marthe dit à Jésus : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. 22 Mais, maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. 23 Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera. 24 Je sais, lui répondit Marthe, qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. 25 Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; 26 et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? 27 Elle lui dit : Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde.

Méditation

Qui dit vrai ?

Jésus dit : « Je suis la résurrection et la vie.

Celui qui croit en moi vivra ». Jn 11, 25

Chaque année nous passons de l’hiver au printemps, du printemps à l’été, de l’été à l’automne et de l’automne à l’hiver. Les saisons tournent dans un mouvement perpétuel. N’est-ce pas le propre du temps d’être perpétuel ?

Cette année 2020, l’équinoxe de printemps a eu lieu le 20 mars à 4h49.

Bon moi, je dormais, je n’y ai rien vu. Le soir je me couche en hiver, le matin je saute du lit au printemps ! Trop cool !

Mais au fait, comment puis-je être sûre que l’équinoxe a eu lieu le 20 mars à 4h49 ? Pourquoi est-ce que je croirais ceux qui ont écrit cette info sur internet ?

Du coup je cherche et oh surprise ! L’équinoxe en 2020 a bien eu lieu le 20 mars mais à des heures différentes : 22h50 ; entre 13h et 17h ; à 4h50 ; à 3h49 et 36s ; à 4h30 et 12s.

Qui dit vrai ?

Est-ce que la terre ne tourne pas de la même manière pour tous ? Au fait, est-ce que la terre tourne réellement ? Est-ce qu’elle tourne bien autour du soleil ? Est-ce que l’univers existe ? Est-ce que…

Je peux continuer mes questions à l’infini. Questions qui peuvent m’emmener à douter que l’équinoxe ait bien eu lieu bien le 20 mars, à douter que la terre tourne, à douter de l’existence de l’univers, à douter de tout, même de mon existence. Et si je n’étais qu’une apparition d’une durée de 85 ans ? Je suis venue de nul par et je retourne nulle part. Poussière qui retourne à la poussière…oh quel dommage ! Mais attendez, ça voudrait dire que la poussière est plus réelle que moi… Quoi ? La poussière plus réelle que moi ??? Oh la baffe !

Ma matière grise réfléchit un peu avant de retourner à la poussière…Si je doute de tout, y compris de moi-même, comment sortir du doute ? Quel sens a la vie si je ne suis qu’une apparition ?

Croire que le 20 mars l’équinoxe de printemps a eu lieu, requière une part de réflexion et une part de foi. Je réfléchis sur les explications des scientifiques pour comprendre pourquoi l’équinoxe a eu lieu le 20 mars. Mais comment en être sûre à 100% ? J’ai le choix d’y croire ou non.

Si j’y crois, cela requière une part de foi : je crois les scientifiques, parce que moi je ne peux rien prouver.

Ne pas y croire, ne changera pas le fait qu’un soir je me couche en hiver et qu’un matin je me lève au printemps.

Dans sa Parole Dieu nous dit qu’il existe. « Je suis l’Alpha et l’Omega, le commencement et la fin, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout-Puissant ». Ap. 1, 8

Sur terre tout passe. Est-ce que cela voudrait dire qu’il y a qu’une réalité permanente : Dieu ? Si Dieu est éternel, cela veut dire qu’il est plus réel que moi. Sa réalité me permettrait-elle de sortir du doute et de donner un sens à ma vie au-delà de ma finitude ? Aurait-il une révélation à me communiquer, par le Saint-Esprit, qui me donnerait une assise ?

Dieu m’a donné une intelligence pour réfléchir, mais pour croire en quelque chose, en quelqu’un qui dépasse complètement mon raisonnement, j’ai besoin de foi. Dieu dans sa bonté donne la foi à qui la lui demande. Mon intelligence a besoin d’être éclairée par l’Esprit de Dieu pour croire en l’existence de Dieu. Dieu seul peut me donner de croire en Lui, c’est un don, je n’ai aucun mérite. Je ne peux pas prétendre être plus intelligente, plus sage, mieux que n’importe qui d’autre parce que je crois au Dieu de Jésus-Christ. Chacun d’entre nous peut demander à Dieu de lui donner la foi pour croire en Lui.

Et si le sens de ma vie était d’être en relation avec le Dieu VIVANT, le Père, de recevoir la vie qu’il donne par et en Christ ? La relation à Dieu le Père est possible par Christ.

Jésus a dit de lui-même : « Je suis le chemin, la vérité et la vie, nul ne vient au Père que par moi ». ! (Jn 14, 6-7)

Aujourd’hui, si je me pince, je sens que je suis vivante. Christ dit qu’il est la vie et que celui qui croit en lui ne mourra pas. Donc ça veut dire qu’Il donne une autre vie que celle que j’ai déjà, non ?

Christ serait-il le seul à pouvoir me donner la VIE ?

Jésus dit : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Jn 11, 25-26

Certains disent qu’après la mort il n’y a rien, d’autres parlent de réincarnation, d’autres encore d’autres choses. Jésus-Christ est la vie et il dit que celui qui a la vie qu’il donne, ne mourra jamais.

Qui dit vrai ?

La vie que Jésus-Christ donne commence aujourd’hui et se poursuit pour l’éternité. Mon corps retourne à la poussière mais mon âme vivra pour l’éternité par Christ dans la gloire de Dieu mon Père !

Que j’y crois ou non, cela ne change pas le fait que Dieu est éternel, que Christ est la vérité de Dieu incarnée et qu’en Christ et par Christ, Dieu donne la vie éternelle.

Jn 3, 16 « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle ».

Aujourd’hui, les chrétiens sont dans l’attente du retour du Christ, qui a dit qu’il revenait chercher son église.

Au fait, Jésus a bien dit qu’il revenait, non ?

Jésus dit : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra,
quand même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi
ne mourra jamais ».
Jn 11, 25

Qui dit vrai ?

Pour le savoir, chacun peut demander à Dieu de lui donner la foi par l’Esprit Saint pour croire en Lui et en sa Parole incarnée en Jésus-Christ. Amen

Chant : Saint-Esprit voici mon cœur (Glorious)

Prière : La Prière du Bx Charles de Foucauld pour avoir vraiment la Foi « Mon Dieu, je crois, mais augmentez ma Foi ! » :

« Avoir vraiment la Foi, la Foi qui inspire toutes les actions, cette Foi au surnaturel qui fait qu’on ne voit que Lui partout, qui dépouille le monde de son masque et montre Dieu en toutes choses, qui fait disparaître toute impossibilité, qui fait que ces mots d’inquiétude, de péril, de crainte, n’ont plus de sens, qui fait marcher dans la vie avec un calme, une paix, une joie profonde, comme un enfant à la main de sa mère, qui établit l’âme dans un détachement si absolu de toutes les choses sensibles dont elle voit clairement le néant et la puérilité, qui donne une telle confiance dans la prière, la confiance de l’enfant demandant une chose juste à son père, cette Foi qui nous montre que « hors faire ce qui est agréable à Dieu, tout est mensonge », cette Foi qui fait voir tout sous un autre jour – les hommes comme des images de Dieu, qu’il faut aimer et vénérer comme les portraits de notre Bien-Aimé et à qui il faut faire tout le bien possible, cette Foi qui, faisant entrevoir la Grandeur de Dieu, nous fait voir notre petitesse, qui fait entreprendre sans hésiter, sans rougir, sans craindre, sans reculer jamais, tout ce qui est agréable à Dieu. Oh ! Que cette Foi est rare ! Mon Dieu ! Donnez-La moi ! Mon Dieu, je crois, mais augmentez ma Foi ! Mon Dieu, faites que je crois et que j’aime, je Vous le demande au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ ».

Ainsi soit-il.

Que Dieu le Père vous bénisse.
Que Christ vous révèle son amour.
Que l’Esprit Saint vous révèle l’existence de Dieu en Jésus-Christ. Soyez bénis. Amen

Chant : La Bénédiction France – 100 églises chantent une bénédiction sur les habitants (The Blessing)

Belle journée à chacun

Françoise Dorier, pasteure

Méditation 29 juillet 2020

Luc 15,11-32.

Bonjour chers visiteuses et visiteurs de ce site paroissial. Lors de la méditation du 8 juillet, je vous avais proposé de cheminer avec les thématiques de la colère et de la réconciliation. La première étape consistait à lire le conte au sujet de la colère. Aujourd’hui (comme les deux prochaines fois ou je méditerai avec vous), c’est la parabole dite du fils prodigue qui nous accompagne et nous fait cheminer. Elle nous propose trois étapes, une autour du fils cadet, l’autre autour du fils aîné, la troisième autour du père. Commençons par le fils cadet. Bonne lecture, bonne écoute et belle journée à vous.

Ecoutons le nocturne numéro 20 de Chopin

Prions :

Dieu, je t’invoque dès l’aube,

Aide-moi à prier et à rassembler mes pensées.

Seul, je ne le peux pas.

En moi sont les ténèbres, près de toi la lumière.

Je suis seul, mais toi, tu ne m’abandonnes pas.

Je suis découragé, mais toi tu me secours.

Je suis inquiet, mais auprès de toi est la paix.

En moi est l’amertume, mais près de toi la patience.

Je ne comprends pas tes voies mais tu connais le juste chemin pour moi.

Père dans le ciel, louange et grâce à toi pour le repos dans la nuit.

Louange et grâce à toi pour le jour qui se lève.

Louange et grâce à toi pour ta bonté, ta fidélité.

Seigneur Jésus-Christ, tu étais pauvre et misérable,

Prisonnier et délaissé comme moi.

Aide-moi, Esprit Saint,

Donne-moi la foi qui me sauve du désespoir et du laisser-aller. Amen

Dietrich Bonhoeffer.

Première Méditation Luc 15.11 à 32.

Jésus, une fois de plus, est pris à parti entre deux groupes de personnes : d’une part, les publicains et les pécheurs qui viennent l’écouter et dont le cœur est touché par son attitude tout autant que par ses paroles, d’autre part, les pharisiens et les scribes, qui n’approuvent pas du tout son comportement, l’accusent de faire trop bon accueil aux mécréants et même de manger avec eux.

Alors comme à son habitude, Jésus raconte une parabole. Celle qu’il nous propose aujourd’hui, nous la connaissons tous sous le nom de la parabole du fils prodigue. Elle comporte trois personnages principaux : le fils cadet, le fils aîné et le Père. Voyons aujourd’hui ce qui nous est dit du fils cadet :

Le fils cadet, habité d’un désir d’indépendance, veut s’émanciper, devenir quelqu’un par lui-même, se réaliser. Qui pourrait l’en blâmer ? Il réclame donc son héritage, le vend et part avec l’argent liquide. Il en a tout à fait le droit, même si la sortie d’un tiers de l’héritage (car il avait légalement droit à une part, contre deux parts pour le fils aîné) risque d’affaiblir l’exploitation familiale.

Il part à l’étranger. Là encore, il en a le droit. Il est simplement censé rejoindre une des nombreuses colonies de la diaspora juive pour y faire sa vie. Mais il s’y prend mal. Au lieu de fonder une affaire, de la faire prospérer, d’épouser une jeune fille juive de bonne famille et de s’établir solidement, il dépense son capital, le seul qu’il aura jamais, dans une vie de désordre. La situation tourne mal pour lui et elle va empirer encore quand il doit, acculé par la famine, retourner non seulement aux plus bas travaux agricoles, mais pire, garder des cochons – animaux impurs pour la religion juive. Il vit dans l’impureté, il se coupe de sa religion, de la tradition familiale, de Dieu… et il est sur le point de périr de faim.

C’est à ce moment-là qu’il trouve et mûrit sa vraie personnalité.

Au fond du désespoir il rentre en lui-même : geste de celui qui n’a plus rien, qui n’est plus rien, introspection qui souligne son indignité et qui le conduit à accepter de perdre son statut de fils pour revenir au domaine familial en tant que simple ouvrier.

Il rentre en lui-même, et il trouve la ressource qui va le sauver : retourner auprès du père ! Pour exprimer une conversion c’est le verbe « se retourner » qui est utilisé. Le fils cadet se convertit donc bien. Pour vivre, d’abord. Mais aussi pour assumer les conséquences de ses actes. En effet, il ne pourra désormais jamais être autre chose qu’un ouvrier, son statut de co-propriétaire de la ferme familiale s’est envolé avec l’argent gaspillé. Mais qu’importe, il place la vie au-dessus de tout. « Je me lèverai », c’est dans le texte une allusion à la résurrection, qui emploie le même verbe. Entrer en soi-même, réaliser ses erreurs et en accepter les conséquences, être responsable de ses actes et trouver la force de se remettre en question et de changer de cap voilà ce que le parcours du fils cadet nous apprend.

Ecoutons Laudate Dominum de Mozart chanté par le jeune Cai Thomas.

Prions :

Seigneur, toi qui fais de nous tes filles et tes fils et te donnes à nous sans arrière-pensée et sans calcul, toi qui crois en nous et nous laisses la chance de recommencer, encore et toujours, nous te disons merci pour tant de générosité et tant de confiance. Donne-nous, à notre tour, la force de croire en l’autre et de lui laisser sa chance. Toi qui fais de nous des frères et sœurs en Jésus, nous te prions les uns pour les autres. Nous te présentons ceux que nous aimons. Nous te les nommons dans notre cœur. Nous te présentons les malades, les personnes en deuil, ceux que leur conscience travaille et que les soucis accablent, les personnes qui ont perdu leur emploi comme les personnes en souffrance pour quelques raisons que ce soit. Nous te prions pour ceux que nous avons du mal à aimer, ceux que nous ne pouvons pas aimer. Seigneur, tu les aimes comme tu nous aimes. Nous te prions pour ceux qui ne nous aiment pas pour que leur regard sur nous puisse changer. Donne-nous à toutes et à tous ton regard pour que nous changions nos regards. Seigneur, permets que nous soyons des signes de ton amour là où tu nous places. Amen.

Bénédiction :

Dieu nous bénit et nous garde, il nous rejoint sur tous nos chemins et nous cherche lorsque nous sommes en perdition. Sa parole sûre et son amour sont notre force en toutes circonstances. Amen.

Pasteur Thierry MUHLBACH.