Méditation 16 septembre 2020

 Photo : Françoise Dorier

Prière

Seigneur notre Dieu, merci pour ta présence avec nous par ton Esprit Saint. Dans ta grâce, accorde-nous la foi, accorde-nous de croire en toi. Donne-nous la joie de te reconnaître et de t’aimer. Par ton Esprit Saint, renouvelle notre intelligence, afin qu’en lisant ta Parole donnée par Jésus-Christ, elle nous donne ta vie. Amen

Chant : Jésus j’ai confiance en toi

Lecture Jean 14, 8-11

« Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit. Jésus lui dit : il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père ; comment dis-tu : montre-nous le Père ? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; et le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvresCroyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi ; croyez du moins à cause de ces œuvres

Méditation

Julie et Roxane, se retrouvent à nouveau au café.

Roxane : Salut Julie, comment va depuis la dernière fois ?

Julie : Cool, tout va bien. Et toi ?

Roxane : La vie reprend son rythme, ça roule. Quoi de neuf depuis notre dernier café ?

Julie : Je t’avais dit que j’avais trouvé mon « vrai » Père, qui est Dieu. Rappelle-toi notre dernière conversation du 17 juin. Eh ben, je le vois !

Roxane : Je ne veux pas te froisser, mais de ce que j’en sais, il vit au ciel. As-tu un super télescope ? Ahaha
Il paraît que le coronavirus laisse des séquelles, mais là…. T’as pris ta température, tu ne fais pas un deuxième tour de virus ?

Julie : Non, je ne fais pas de température. En plus, il s’est baladé sur la terre, parmi les hommes.

Roxane : Ah ça s’est sûr qu’il est parmi les hommes. On n’a jamais vu une trainée de poudre aussi rapide dans notre humanité. Ca touche tous les continents.

Julie : C’est super non ? Les hommes l’ont rencontré et le rencontre encore aujourd’hui.

Roxane : Je ne te suis plus là. On parle bien du virus ?

Julie : Toi, je sais pas… Mais moi je parle de Jésus. Hé, Il a marché sur notre terre, des foules le suivaient, des gens croyaient en lui et croient en lui encore aujourd’hui partout dans le monde. C’est génial !

Roxane :  C’est pas nouveau, y a toujours eu des illuminés. Mais toi Julie, mon amie…

Julie : Tu te rends compte, le Fils de Dieu est venu marcher parmi nous. Il est venu révéler Dieu son Père à notre humanité ! Beaucoup cherchent Dieu dans toutes sortes de philosophies, de croyances, alors qu’il suffit de croire en Jésus pour entrer en contact avec Dieu, le Père. En voyant Jésus, tu vois le Père.
En fait, c’est peut-être trop simple pour le commun des mortels…

Roxane : Attends, tu me dis que je peux rencontrer Dieu et le voir ? Arrête de fumer la moquette ! Ahahaha.

Julie : Oui, tu peux rencontrer Dieu, le Père, en croyant en Jésus-Christ. Si tu lis les Evangiles, tu lis l’histoire de celui qui est venu révéler Dieu le Père. Ben oui, comme le Père est dans le Fils et que le Fils est dans le Père… Tu vois l’un, tu vois l’autre.

Jésus le dit lui-même quand il répond à son disciple Philippe. Regarde Jean 14,8-11 « Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit. Jésus lui dit : il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père ; comment dis-tu : montre-nous le Père ? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; et le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvresCroyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi ; croyez du moins à cause de ces œuvres

Roxane : Le Père qui est dans le Fils… Là, moi, je suis dans le brouillard ! Garçon s’il vous plait un autre café, mes neurones s’embrouillent.

Julie : Pour sortir du brouillard, il suffit de croire aux paroles de Jésus. Ce n’est pas possible que Jésus raconte des bêtises, puisqu’il est La Vérité. Lui au moins, tu es sûr qu’il dit vrai. Ben moi, je préfère croire en ce que Jésus-Christ dit, plutôt que de croire en des hommes qui me disent que ce que Jésus dit n’est pas vrai ou pas tout à fait ce qu’il a dit. Un truc du genre. A choisir… parole d’hommes ou parole de Dieu… enfin chacun est libre ! C’est sûr, il faut faire confiance pour croire. Et c’est en croyant que je développe la confiance. En fait, c’est simple de croire… ou non… C’est une question de foi… croire sans voir. Quand tu crois en Christ, tu ne le vois peut-être pas avec tes yeux physiques, mais tu sens sa présence dans ton cœur. C’est génial ! Et c’est vrai !

Roxane : Oui ben moi, je crois que ce que je vois.

Julie : Tu peux voir Jésus. Imagine que t’es aveugle, tu ne vois pas cette table. Tu me fais confiance si je te la décris. Eh ben avec Jésus c’est pareil. Imagine que tu es aveugle et que c’est par la description de ceux qui l’on côtoyé que tu le vois. Et comme il est le même hier, aujourd’hui et éternellement, la description est valable encore aujourd’hui. Donc tu peux le voir aujourd’hui et par lui, tu vois Dieu le Père ! C’est pas top ?

Roxane : Bon eh ben là, je suis bien voyante et je vois qu’il va pleuvoir, je rentre. Garçon s’il vous plait l’addition. Merci !

Prière : Croire sans voir

Ô Seigneur, comme je me sens proche de Thomas qui ne pouvait pas croire sans avoir vu, qui ne pouvait croire sans avoir touché.

Tout au long des jours, j’ai tant besoin de signes aussi petits soient-ils : signes d’affection, preuves d’amour, besoin d’être reconnu, accueilli, besoin de savoir, tout simplement que j’existe.

Et dans ma vie, il en va de même : comme il serait rassurant de me nourri de preuves, de savoir pour croire, de détenir enfin la clé et de balayer le doute à jamais.

Ô Seigneur, ne laisse pas le doute s’installer en moi. Fais que s’ouvrent toutes grande les portes de ma foi, que grandissent ma confiance en toi et que je sois heureux de croire, sans avoir vu !

(Prière tirée de « Livre de prière » Ed. Olivétan)

Chant : Trouver dans ma vie ta présence (Vox Angeli)

Que Dieu notre Père vous bénisse et vous garde
Que Jésus-Christ déverse en vous la joie d’être aimé du Père
Que l’Esprit comble vos cœurs de joie et d’espérance en Jésus-Christ
Soyez bénis en Christ. Amen

Françoise Dorier, pasteure

Méditation 9 septembre 2020

 

Le 27 septembre prochain, la paroisse vivra sa fête annuelle appelée Paroisse en Fête, sous une forme quelque peu différente, par prudence, en raison du contexte actuel.

Cette fête commencera par un culte « interactif » sur le thème :

« Il y a plusieurs demeures dans la Maison de Dieu ».  Les participants seront invités à visiter plusieurs espaces (à l’intérieur et à l’extérieur) et ils pourront découvrir à travers de petites animations différents aspects de notre « maison commune », de notre vivre ensemble.

Je vous invite à entrer déjà aujourd’hui dans la méditation de ce thème, sous un angle inhabituel.

Chant de Gianadda : Découvrir ton visage, habiter ta maison, te connaître, où demeures-tu ?

Le songe de Jacob : Genèse 28, 11-19

« Jacob quitta Beer-Sheva, et s’en alla vers Haran. Il arriva en ce lieu et y resta pour la nuit car le soleil s’était couché. Prenant une des pierres de l’endroit, il la mit sous sa tête et s’allongea pour dormir. Et il rêva qu’il y avait une échelle reposant sur la terre et dont l’autre extrémité atteignait le ciel ; et il aperçut les anges de Dieu qui la montaient et la descendaient ! Et il vit Dieu qui se trouvait en haut [ou à ses côtés] et qui lui disait : « Je suis Dieu, le Dieu d’Abraham et le Dieu d’Isaac ton père ; la terre sur laquelle tu reposes, je la donnerai à toi et à tes descendants ; et tes descendants seront comme la poussière de la terre, et ils s’établiront vers l’ouest et vers l’est, vers le nord et vers le sud ; et par toi et tes descendants, toutes les familles sur la terre seront bénies. Vois, je suis avec toi et te protégerai là où que tu ailles, et je te ramènerai à cette terre ; car je ne te laisserai pas tant que je n’aurai pas accompli tout ce dont je viens de te parler. » Jacob se réveilla alors de son sommeil et dit : « Sûrement Dieu est présent ici et je ne le sais pas. » et il était effrayé et dit : « Il n’y a rien que la maison de Dieu et ceci est la porte du ciel. »

Méditation « La demeure de Dieu est en chacun de nous »

Dans la Bible, les songes sont une invitation à voir plus loin, plus haut, à se laisser porter par une inspiration. Les songes s’imposent, nous n’en sommes pas les « réalisateurs ». Ils surviennent souvent dans des moments charnière, entre un passé difficile et un avenir qui semble plombé d’avance, pour ouvrir de nouvelles perspectives ou pour changer notre vision du monde, des autres, de Dieu.

Le songe de Jacob pourrait peut-être nous inspirer pour mieux vivre notre foi et notre espérance dans l’époque charnière que nous vivons.

Jacob est en très mauvaise posture ; après avoir échangé, contre un plat de lentilles, son droit d’aînesse avec son frère Ésaü, il usurpe, avec la complicité de sa mère, la bénédiction de son père, Isaac. Il ne s’agit pas d’un petit mensonge, mais d’une tromperie familiale majeure.

A force de trahisons, de mensonges et d’ambiguïtés, plus d’autre issue que la fuite…

Oui, il ne lui reste plus qu’à aller faire sa vie ailleurs, c’est pourquoi son père l’envoie chercher une femme hors du pays de Canaan.

Dans sa fuite, cette nuit-là, on ne peut pas être plus bas et plus dénué de tout que lui… ET on peut imaginer toutes les pensées noires qui traversent son esprit, la tête couchée sur une pierre….

Nuit de la désespérance, de la solitude, de la honte, du déshonneur, de la déroute.

C’est là que la porte du Ciel s’ouvre … Car il n’est pas de nuit trop dense que Dieu ne puisse y fendre une brèche, y glisser une lumière et tracer un passage vers l’Au-delà :

Voici donc une échelle dressée jusqu’au Ciel. Sur les échelons circule la vie : des anges y montent et y descendent en un incessant mouvement de va-et-vient…

L’échelle est plantée sur la terre, là où Jacob a posé sa tête : elle évoque une remontée de ses profondeurs, de l’intérieur de son être, comme l’écrit Thierry Lenoir dans son commentaire de ce passage :

Lorsque tous les chemins sont barrés au dehors, il ne reste plus d’autre issue que de cheminer à l’intérieur. C’est alors que l’homme en quête d’infinitude réalise que le Ciel commence en lui…

L’échelle de Jacob touche le ciel et Dieu se tient « à la tête » de l’échelle, une expression qui en hébreu veut aussi dire : à l’origine. Dieu n’est donc pas seulement le Très Haut-Lointain à l’autre bout de l’échelle, mais aussi le Très Bas-tout proche à la source même de sa quête, tout contre lui, en lui.

Pour le dire autrement : Tout homme, même totalement abattu comme l’est ici Jacob, n’est jamais si bas que Dieu ne puisse le rejoindre et être au-dessus de lui, juste au-dessus, tout contre lui, pour lui, avec lui.

Dieu parle et dit : « je suis avec toi, je te garderai partout où tu iras… Je ne t’abandonnerai pas ».

  • « Je serai avec toi »quelle extraordinaire promesse de pardon, de liberté donnée d’aller, de se tromper, de tomber et d’être pardonné, relevé, gardé. Une promesse d’être peut-être blessé, mais soigné, guéri, ressuscité. C’est l’extraordinaire promesse de la patience de Dieu, promesse qu’en définitive au bout de notre route, il sera toujours là.

Tout frémissant de cette expérience intérieure, Jacob s’écrie :

Le Seigneur est en ce lieu et moi je ne le savais pas. Ce n’est rien d’autre que la maison de Dieu, la porte du Ciel !

Il prend acte, oui, que Dieu, l’Éternel, a été présent, qu’il est présent et qu’il sera présent, car le lieu sacré de sa Présence est en Lui…

Désormais ses yeux brillent de la nuit traversée…

Maintenant il peut continuer sa route, assumer son destin, prendre ses responsabilités, cesser de fuir. Il est vivant, plus vivant qu’avant, il est maintenant debout, il voit plus clair, il a une espérance qu’il n’avait pas, inconnue.

Même si par la suite, il sera encore sur le bord du gouffre, il sera confronté à de nouveaux défis, à de nouvelles responsabilités, à des peurs, Jacob sera encore et toujours relevé par cette seule promesse d’être accompagné par un amour fidèle…

Paroles de Frère Roger dans sa lettre inachevée

Pour être porteurs de communion (et de réconciliation), avancerons-nous, dans chacune de nos vies, sur le chemin de la confiance et d’une bonté du cœur toujours renouvelée ?

Sur ce chemin, il y aura parfois des échecs. Alors, rappelons-nous que la source de la paix et de la communion est en Dieu. Loin de nous décourager, nous appellerons son Esprit Saint sur nos fragilités.

Et, tout au long de l’existence, l’Esprit Saint nous donnera de reprendre la route et d’aller, de commencement en commencement, vers un avenir de paix.

(Fr. Roger, lettre inachevé, 2006, Source : Taize.fr)

Hymne (liturgie des heures)

Un jour nouveau commence, un jour reçu de toi Père, nous l’avons remis ensemble en tes mains tel qu’il sera. Emerveillés ensemble, émerveillés de toi Père, nous n’avons pour seule offrande que l’accueil de ton amour.

Envoi et bénédiction

Aujourd’hui est nouveau jour, ose risquer avec Dieu de nouveaux commencements, pour goûter la joie de vivre, la joie de célébrer ensemble, la joie d’aimer et d’être aimé !

Que le Seigneur renouvelle ta foi et ton espérance et bénisse ta journée ! Amen.

Karin Phildius, pasteure