Méditation jeudi 26 novembre

Bienvenue à vous qui nous rejoignez pour un moment de ressourcement.

Nous voici chèr.e.s ami.e.s à l’approche du premier dimanche de l’Avent, période où nous nous souvenons de la venue du Christ pour notre monde et dans notre vie.

Durant cette période, dans ce contexte sanitaire fait d’incertitudes, nous pouvons nous reposer sur Celui qui vient. Que ce temps nous presse à guetter les traces de Dieu, les traces de sa venue dans notre monde et dans notre vie. Que l’Avent ravive en chacun de nous cette proximité avec notre Seigneur.

Chant: Quand tu poses ta main, Glorious.

Paroles:

Je viens me prosterner, émerveillé
Par Ta beauté Ô mon Dieu
Je viens m’agenouiller, le cœur inondé
Par Tes bienfaits Ô mon Dieu

Refrain:
Quand Tu poses Ta main
Comme on ouvre un chemin
Ton cœur se donne à moi
Amour parfait, immérité
Quand vers Toi je reviens
Mes peurs ne sont plus rien
J’étais perdu sans Toi
Mais me voici ressuscité
Quand Tu poses Ta main

Perdu dans mes péchés, désespéré
Je me tournais vers les Cieux
Posé dans le silence, en Ta présence
Pour T’invoquer Ô mon Dieu

Refrain

Ohhh

Quand Tu poses Ta main

Ohhhhh

Refrain

Texte biblique: Marc 6:45-52

45 Aussitôt après, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque pour qu’ils le précèdent sur l’autre rive, vers la ville de Bethsaïda, pendant que lui-même renverrait la foule. 46 Après les avoir congédiés, il s’en alla dans la montagne pour prier. 47 Le soir venu, la barque était au milieu du lac, et Jésus seul à terre. 48 Il vit que ses disciples avaient beaucoup de peine à ramer, parce que le vent leur était contraire ; alors, vers la fin de la nuit, il se dirigea vers eux en marchant sur le lac, et il voulait les dépasser. 49 Quand ils le virent marcher sur le lac, ils pensèrent que c’était un fantôme et ils poussèrent des cris. 50 En effet, tous le virent et furent troublés. Mais aussitôt, il leur parla : « Courage ! leur dit-il. C’est moi, n’ayez pas peur ! » 51 Puis il monta dans la barque, auprès d’eux, et le vent tomba. Les disciples furent frappés de stupeur, 52 car ils n’avaient rien saisi au sujet des pains : ils refusaient de comprendre.

Méditation: 

Obéissants à Jésus, les disciples se laissent convaincre par Celui-ci, de le précéder sur l’autre rive. Mais voilà, la dernière fois qu’ils se sont laissés aller vers l’autre rive, ils ont dû affronter une terrible tempête (Marc 4:37). Et les voilà à nouveau, à ramer, ramer contre vents et marées…Nos disciples rament toute la nuit, ils sont à bout de force. Quand est-ce que tout cela va s’arrêter ?

C’est alors que Jésus vint vers eux pour leur dire: courage, n’ayez pas peur !

A l’heure où nous n’avons qu’une envie, reprendre nos vies en main, et poursuivre nos vies d’avant le Covid, d’avant la pandémie, le moral de beaucoup est au plus bas. Quand est-ce que tout cela va s’arrêter ?

Comme les disciples, il nous arrive parfois d’être submergés par des tempêtes de toutes sortes. Difficile dans ces situations de voir au bout de la nuit, une lueur d’accalmie. Et pourtant quelles que soient nos luttes, nos lassitudes ou encore nos détresses, notre Seigneur n’est pas très loin. Il est Celui qui nous voit nous débattre et Il vient au-devant de nous avec cette parole: confiance, c’est moi, n’ayez pas peur !  Puis Jésus monta dans la barque, auprès de ses disciples, et le vent tomba: les tempêtes ne durent jamais indéfiniment et nous pouvons demander à Jésus de monter dans notre barque. Il est l’Alpha et l’Oméga, Il est le Ressuscité de Pâques victorieux sur toutes les puissances de la mort.

L’Avent me rappelle que Jésus vient au-devant de moi,
qu’Il se tient à mes côtés quelle que soit ma nuit, douce ou tempétueuse,
Il n’est pas juste mon frère ou mon ami à mes côtés,
Il est la grâce de Dieu manifestée pour nous, source de salut pour tous les hommes.
(Tite 2:11)

Chant : Pour moi Tu l’as fait, Glorious

Paroles:

Même si pour moi tu devais t’abaisser
Pour porter ma vie et tout réconcilier
Me montrer le Père qui m’a tant aimé
Je sais que pour moi tu l’as fait (x2)

Même si tu devais quitter toute gloire
Venir t’incarner, épouser notre histoire
Au cœur de chaque homme déposer l’espoir
Je sais que pour moi tu l’as fait (x2)

Refrain:
Car mon Dieu tient toujours ses promesses
Me couvrant de tendresse
Voici quel est mon Dieu
Car il fait toutes choses nouvelles
Sa grâce est éternelle
Il a ouvert les cieux
Voici quel est mon Dieu

Même si la croix devenait ton fardeau
Le poids de ce monde, l’oubli dans le tombeau
Pour essuyer toutes larmes et tous sanglots
Je sais que pour moi tu l’as fait (x2)

Refrain

Même si ta vie devait être oubliée
En prenant la place du serviteur caché
Pour que je revive en ta fidélité
Je sais que pour moi tu l’as fait (x2)

Refrain

Voici quel est mon Dieu

Prière:

Seigneur,
En ce début de l’Avent , viens réveiller notre cœur alourdi, secouer notre torpeur spirituelle.
Donne-nous d’écouter à nouveau les murmures de ton Esprit qui en nous prie, veille, espère.

Seigneur,
Ravive notre attente, la vigilance active de notre foi afin de nous engager partout où la vie est bafouée, l’amour piétiné, l’espérance menacée, l’homme méprisé.

Seigneur,
En ce temps de l’Avent, fais de nous des veilleurs qui préparent et hâtent l’avènement et le triomphe ultime de ton Royaume, celui du règne de l’Amour. Amen.

Je vous souhaite à toutes et à tous une  belle entrée dans l’Avent avec confiance et courage.

Vy Tirman

Avant de se quitter…

Pour vous accompagner dans l’Avent, je vous invite aussi à consulter sur notre site, le culte du 29 novembre 2020 qui marque le premier dimanche de l’Avent. Marie-Claire Pétremand nous propose de découvrir une prédication de Dietrich Bonhoeffer.

Pour les familles qui souhaitent aussi vivre un moment spécial avec les enfants de 3 à 10 ans, ne manquez pas le traditionnel rendez-vous “Au coin du feu” sous ce lien zoom:
https://us02web.zoom.us/j/85371125232       ID de réunion: 853 7112 5232

Un conte de Noël sera joué pour vous, en live! Chaque famille pourra aussi montrer la lanterne qu’elle aura fabriquée chez elle à partir du modèle de bricolage ci-joint; nous allumerons les lanternes que nous aurons fabriquées, nous éteindrons les lumières de nos appartements et nous chanterons un chant de Noël tous ensemble.
Pour les créatifs, vous pouvez aussi nous envoyer vos photos de crèches maison à l’adresse suivante : secretariat@eren-cdf.ch. Celles-ci égayeront notre site internet.

Méditation mardi 24 novembre

« J’ai gagné ! »

A toi qui lis régulièrement les méditations ou qui nous rejoins pour la première fois, j’ai le plaisir de te souhaiter la bienvenue et une excellente journée


Photo Sandrine Matthey, Chasseral, novembre 2020

Prière pour ce matin

Seigneur, comme tous les matins, je remets ce jour entre tes mains.
Quelle joie de se réveiller et de contempler tes merveilles. Quelle joie de se dire « j’ai encore une belle journée à construire, avec l’autre, mon prochain.
Peu importe le temps qu’il fait ; dans mon cœur, il fait toujours beau car tu me donnes la force d’avancer, de remporter la course en vue de recevoir la couronne de vie. Amen

Moment musical
What a wonderful world, Louis Armstrong

 Humeur du jour
« J’ai gagné ! » dit celui qui, depuis trois semaines, tente à démontrer qu’il est vainqueur et que les autres sont des tricheurs.
Je me suis réveillée le mercredi 4 novembre avec la gueule de bois.
« Il va gagner, cet a…. Pas possible que des millions d’Américains aient encore l’envie de confier les rênes du pouvoir à un mégalomane, qui ment, qui ne respecte rien ni personne et qui a un porte-feuille à la place du coeur ! »
Aujourd’hui, les chiffres ont parlé mais il continue à répéter comme un mantra « I won ». Piètre témoignage donné au monde, et surtout aux jeunes générations, par un homme qui refuse la défaite et oublie une valeur toute simple enseignée dans les clubs de jeux et de sport : le fair play.
Depuis quelques temps, le livre de Théo Buss « Justice au cœur » est un de mes livres de chevet. En voici un extrait : « Les Etats-Unis bâtis sur un génocide … un pays fondé par des Blancs qui ont massacré quelque 90% des Natives Indians (plus de 5 millions de personnes) (1). «
L’aristocratie blanche était férocement attachée à ses privilèges et mobilisée contre toute revendication des esclaves…» (2).

C’était donc ça le rêve américain dont me parlait mon père ? Lui qui était fan des films de cow-boys, des héros du Far West comme Buffalo Bill.
L’Amérique, un paradis, selon lui, où tout est possible pour les Blancs, où tout est permis pourvu que ça rapporte, au mépris des populations indigènes et de la nature.
L’Amérique, le grand moralisateur du monde façon Walt Disney et « La petite maison dans la prairie ».
Mon enfance a été bercée par la musique country et le jazz, par les films de John Wayne, héros au grand cœur qui sauvait la jeune blanche, captive des méchants indiens. J’ai grandi avec une certaine idée de l’Amérique dont les soldats nous avaient courageusement délivrés de l’occupant allemand.
L’Europe d’après-guerre, fascinée par le Way of live américain, est, à son tour, entrée dans l’ère de l’industrialisation et la surconsommation à tous crins avec les conséquences que nous connaissons.
Je te pardonne, papa, je n’y étais, moi, à la libération en 1945. Tu étais si fier de cette photo où tu es assis sur l’une de leurs motos. Tu avais 7 ans !
Je te revois aussi rentrant d’un voyage à Dallas et arborant fièrement un Stetson texan.
Aujourd’hui, je me rends compte que j’ai été « formatée», comme toute ma génération en Belgique, conditionnée à penser « made in America ».

Si tu étais encore parmi nous en 2020, qu’aurais-tu pensé de l’Amérique de Trump ?

God bless America !

Musique
Dance with the wolves, John Dunbar theme, John Barry

Lectures bibliques

1 Corinthiens 9, 24 à 27
Vous savez bien que, dans les courses du stade, tous les coureurs prennent le départ, mais un seul gagne le prix. Alors, vous, courez de manière à l’emporter. Tous les athlètes à l’entraînement s’imposent une discipline sévère ; ils le font pour gagner une couronne de laurier qui va se faner, et nous, pour une couronne qui ne se fane pas.
C’est pourquoi je cours les yeux fixés sur le but; si je fais de la lutte, ce n’est pas en frappant dans le vide. Mais je traite durement mon corps, et je le maîtrise sévèrement, pour ne pas être moi-même disqualifié après avoir annoncé aux autres la Bonne Nouvelle.

1 Timothée 6,12
Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle, à laquelle tu as été appelé, et pour laquelle tu as fait une belle confession en présence d’un grand nombre de témoins.

 Philippiens 3 :14
Je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ.

 Méditation :

« J’ai gagné » ou plus exactement « Nous avons gagné », c’est ce que j’espère de tout mon cœur à l’issue de la votation du 29 novembre 2020.
Certains reprochent aux Églises de prendre des positions en politique.
L’Initiative pour des Multinationales responsables en est un exemple, et j’en suis très heureuse.
Nous vivons dans le monde et non hors du monde, c’est donc notre devoir de prendre la parole pour dénoncer quand les droits humains sont bafoués, quand la nature est menacée. Tout l’Évangile nous y invite.
Combattre le bon combat de la foi, c’est ma façon d’interpréter la recommandation de l’apôtre Paul à son ami Timothée et de témoigner de mon attachement à la parole de Dieu. C’est ce qui me met en mouvement le matin, je cours vers le but pour gagner, pour remporter le prix, non par vanité mais pour que soit manifestée la Gloire de Dieu. Et je ne cours pas seule, c’est le propre de l’Église. Nous, chrétiens, courons ensemble avec l’objectif de permettre à nos contemporains de vivre dignement.
Car, il s’agit bien d’un combat, avec armes et stratégies à déployer. Chaque parti affûte ses arguments pour vaincre l’adversaire. Mais, comme dans toutes les courses, au final, il n’y a qu’un seul vainqueur.

Églises pour IMR bénéficie de l’apport d’un homme de cœur, le théologien Pierre Bühler. Ce professeur met à disposition de l’initiative sa réflexion éthique et théologique et ne compte pas ses heures. Je le vois comme le coureur du stade dont parle Paul, qui court avec l’espérance de remporter le prix et de recevoir une couronne qui ne se fanera jamais. (Le coureur grec recevait alors une couronne faite d’aiguilles de pin ou de céléri sauvage). Paul connaît le caractère éphémère de cette récompense. « Il n’encourage pas ses lecteurs à chausser leurs baskets pour plaire à Dieu mais il rappelle que le véritable prix est bien spirituel » (4) : la couronne de vie.
Aux Corinthiens, Paul explique qu’il n’y a pas de victoire sans astreindre son corps à une ascèse, en utilisant la métaphore du sportif qui se plie à un entraînement quotidien.
Beaucoup de chrétiens, et de non-chrétiens bien sûr, dépensent une énergie incroyable pour que le « OUI » l’emporte le dimanche 29 novembre. C’est dans ce but commun que des centaines d’associations, de PME, ont apporté leur soutien au comité des initiants.
Aujourd’hui, avec l’initiative pour des Multinationales responsables, les Églises sortent de leurs nefs poussiéreuses et s’unissent pour une cause juste. En soi, c’est déjà une victoire. Amen


Photo Christine Phébade Yana Bekima, Marathon de Paris 2017

Bénédiction:

Sur ton Eglise entière, Seigneur, veille chaque jour
Bénis chacune et chacun
Celles et ceux qui souffrent, victimes de maltraitance
Celles et ceux qui courent et qui luttent pour un monde plus juste
Et qu’au bout de la course, nous puissions dire « J’ai gagné ! »
Quand, passant la ligne d’arrivée, Tu poseras sur notre tête
La couronne de vie. Amen

Morceau final
Je cours vers le but, Jeunesse en mission

Christine Phébade Yana Bekima

Bibliographie
(1) Justice au cœur, Théo Buss, Ed. de l’Aire, Vevey, 2020, p.256
(2) Plus jamais esclaves, Aline Helg, Ed. La Découverte, p. 329
(3) Justice au cœur, id. p.257
(4) Maîtriser son corps pour ne pas être disqualifié, Luc Bulundwe et Hanna Woodhead, revue Lire et dire, janv 2020, p.28 et suiv.