Méditation 13 janvier 2021

Bonjour et bienvenue cordiale à vous qui nous rejoignez pour ce temps de méditation.

Pour commencer
Fais du neuf aujourd’hui (P. Richard)

Respirer
S’étonner, détonner,
quitter la tonalité courante.

Et prendre le temps
des détours qui rafraîchissent le regard…

On peut partir,
se laisser griser par des saveurs d’ailleurs,
mais
on peut aussi rester
et faire en soi
le chemin.

Si l’urgence cesse ?
Si le temps s’impose soudain
comme une page blanche ?

S’y dessine alors
l’incontournable appel
à aller pieds nus
dans le Souffle des jours.

(d’après une prière de F. Carrillo)

 Philippiens 2, 1-6
S’il y a donc un appel en Christ, un encouragement dans l’amour, une communion dans l’Esprit, un élan d’affection et de compassion, alors comblez ma joie en vivant en plein accord. Ayez un même amour, un même coeur; recherchez l’unité; ne faites rien par rivalité, rien par gloriole, mais, avec humilité, considérez les autres comme supérieurs à vous. Que chacun ne regarde pas à soi seulement, mais aussi aux autres. Comportez-vous ainsi entre vous, comme on le fait en Jésus Christ.

Méditation

J’ai découvert avec ravissement (vous aussi peut-être ?), le périple de ces deux frères Alex et Marc, qui ont relié en un jour (le lundi 28 décembre dernier) les 31 communes de notre Canton en utilisant exclusivement les transports publics.

Pour réaliser ce projet original, il leur a fallu 15 heures et 48 minutes. Alex et Marc ont démarré leur parcours à 6 heures du matin, le sac rempli de victuailles et de jeux de société et ils sont rentrés chez eux à 22 heures et des poussières.

Toute une journée préparée minutieusement depuis plusieurs mois avec un programme de déplacements très précis et des correspondances parfois serrées. De plus, les parents des garçons veillaient sur eux à distance par le moyen d’un GPS.

Mais quelle belle idée !

En ces temps lourds et remplis d’angoisse, je ne peux m’empêcher de repenser à cette aventure. Un tel récit me donne le sourire, de l’espoir et je rêve… à ce parcours planifié méthodiquement, ce passage rythmé d’un endroit à un autre, ce patient cheminement qui relie, ce tissage qui rend plus solide.

Une expérience comparable pourrait-elle être transposée dans la vie de l’Église, d’une paroisse ?

Mais d’abord, qu’est-ce qu’une paroisse ? Notre Paroisse ?

Rien à voir, me direz-vous, avec les 31 communes de notre Canton et tous ces kilomètres à parcourir !

Néanmoins, il y en a des coins et des recoins.
Une Métropole et ses quartiers; deux villages et des vallées.
Des endroits visibles, des passages obligés et des chemins de traverse.
Des personnes-relais, des témoins, des visages.
Des noms, des prénoms et tant d’inconnus-es.
La communauté, des groupes et des solitaires.
Des projets, de l’argent et du manque d’argent.
Des services, de l’aide, du temps consacré et du temps perdu.
La Parole, des paroles, des malentendus, du silence.
Des pensées, la prière, des actes posés.

Qu’est-ce qu’une paroisse ?
Je me demande ce que vous vous répondriez, quelle image vous vient quand vous pensez « paroisse » ?
Je me souviens de l’image proposée par le pasteur Jean-Baptiste Lipp : et si la paroisse était un « monastère laïc » ? Il disait :

Un monastère est là, depuis longtemps.
Au coeur du monde, mais différent.
Il vient d’une tradition qui se sait liée à une Source.
Dans un monastère, tous-tes sont accueillis-es.
On y fait une offrande libre.
On y passe une fois, ou plusieurs.
On y cherche quelque chose ou Quelqu’un.
Parce que quelques-uns-es sont là, fidèlement.

Pour ma part, lorsque je pense à la paroisse c’est souvent l’image du réseau, ou encore du tricot ou du métier à tisser qui me vient. Il y a des couleurs, un cadre, des trames, des navettes, des nœuds, des fils, de l’ordre et du désordre, des petites mains,  et Celui qui travaille nuit et jour…

A ce propos, pour conclure, connaissez-vous cette histoire ?

On sait que les trois mages ont apporté de l’or, de l’encens et de la myrrhe. On m’a raconté qu’un autre visiteur a aussi apporté un cadeau : lisez plutôt .*

S’inclinant devant l’enfant déjà rempli de sagesse, le visiteur lui offrit un présent d’une grande valeur, un objet d’une rare beauté, une paire de ciseaux en or incrustés de diamants.
L’enfant prit les ciseaux en main, les admira et les rendit à son visiteur en disant :
« Merci, pour ce cadeau précieux. L’objet est magnifique, mais je n’en ai pas l’usage. Donnez-moi plutôt une aiguille. Je n’ai que faire d’une paire de ciseaux. »
« Je ne comprends pas, fit le visiteur, si vous avez besoin d’une aiguille, il vous faudra aussi les ciseaux ! »
« Non, expliqua l’enfant. Les ciseaux coupent et séparent. Je n’en ai pas besoin. Une aiguille par contre recoud ce qui a été défait. Mon enseignement sera fondé sur l’amour, l’union, la communion. Il me faut une aiguille pour restaurer l’unité. Les ciseaux séparent et tranchent.
Apportez-moi une aiguille ordinaire quand vous reviendrez me voir, cela suffira. »

* adaptation d’un conte soufi recueilli par Jean Vernette dans Paraboles d’Orient et d’Occident (Droguet & Ardant)

Prière : Le poème de l’Église (Sœur Myriam)

Seigneur, je veux chanter le bien
que tu fais, toi, dans l’Église,
et dire mon poème à l’amour que tu lui portes.

Elle est faible, mais combien d’actes de vie,
de lieux de consolation et d’espérance portent son nom !
Qui donc est sa force ?

Elle est souvent distraite en sa prière.
Mais dans combien d’églises, de chapelles,
dans combien de rues des villes, dans combien de villages,
se tiennent des hommes et des femmes qui vont vers toi ?
Qui donc habite ces cœurs ?

Je te dirai, Seigneur, le poème de l’Église,
elle est plusieurs, elle se déchire,
mais tant de fois elle se laisse pardonner, réconcilier.
Qui donc est son espérance ?

Elle peut être incompréhensible
et cependant elle nourrit, accueille,
et la Parole au milieu d’elle est ouverte.
Qui donc est sa nourriture ?

Façonne-la, Seigneur,
unifie-la et garde-la colorée de mille couleurs,
parlant toutes les langues de la terre,
célébrant toutes les liturgies,
chantant toutes sortes de chants.

Et moi, je trouverai ma place, ma place unique,
que rien ni personne ne pourra m’ôter.

Nous pouvons rester dans le silence, la prière et laisser venir à nos esprits, nos coeurs toutes les personnes, les situations que nous souhaitons nommer devant Dieu.

Bonne journée à chacun-e !
Que Dieu vous bénisse et vous fortifie dans la Confiance… et votre créativité. Amen

Francine Cuche Fuchs, pasteure

Encore un peu de musique (qui évoque la diversité…)
Les gens (C. Maé)

Méditation mercredi 6 janvier 2021

 

                                                                                     Photo : Françoise Dorier

Chers paroissiens, chers lecteurs du jour,

Bienvenue pour notre temps de méditation.

En ce début d’année 2021, c’est une joie pour moi de vous retrouver.

Prière

Seigneur notre Dieu, merci pour ta présence, là où nous sommes.

Merci pour ton amour manifesté en Christ pour chacun d’entre nous. Comme les mages venus adorer Jésus, conduis-nous Saint-Esprit à l’adoration du Fils de Dieu. Amen

Chant : Ce nom si merveilleux

https://www.youtube.com/watch?v=KzVBkRmRZjg

Lecture biblique : Matthieu 2, 1-12

2 Jésus étant né à Bethléhem en Judée, au temps du roi Hérode, voici des mages d’Orient arrivèrent à Jérusalem, et dirent : Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l’adorer. Le roi Hérode, ayant appris cela, fut troublé, et tout Jérusalem avec lui. Il assembla tous les principaux sacrificateurs et les scribes du peuple, et il s’informa auprès d’eux où devait naître le Christ. Ils lui dirent : A Bethléhem en Judée ; car voici ce qui a été écrit par le prophète : Et toi, Bethléhem, terre de Juda, Tu n’es certes pas la moindre entre les principales villes de Juda, Car de toi sortira un chef Qui paîtra Israël, mon peuple. Alors Hérode fit appeler en secret les mages, et s’enquit soigneusement auprès d’eux depuis combien de temps l’étoile brillait. Puis il les envoya à Bethléhem, en disant : Allez, et prenez des informations exactes sur le petit enfant ; quand vous l’aurez trouvé, faites-le-moi savoir, afin que j’aille aussi moi-même l’adorer. Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici, l’étoile qu’ils avaient vue en Orient marchait devant eux jusqu’à ce qu’étant arrivée au-dessus du lieu où était le petit enfant, elle s’arrêta. 10 Quand ils aperçurent l’étoile, ils furent saisis d’une très grande joie. 11 Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l’adorèrent ; ils ouvrirent ensuite leurs trésors, et lui offrirent en présent de l’or, de l’encens et de la myrrhe. 12 Puis, divinement avertis en songe de ne pas retourner vers Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

Chant : Emmanuel (Dan Luiten)

Message

Nous trouvons Julie et Roxane au café

Julie : Salut Roxane ! Ouh ! mais tu as l’air contente, qu’est-ce qu’il t’arrive ?

Roxane : Salut Julie ! Aujourd’hui, je suis reine ! J’ai trouvé la fève.

Julie : Cool ! Ma reine… enfin d’un jour, faut pas rêver !

Roxane  : Prosterne-toi devant moi.

Julie : Ah le gag

Roxane  : Ce n’est pas un gag, je suis la reine, prosterne-toi !

Julie : Même pas en rêve ! Il n’y en a qu’un, devant lequel je me prosterne : Le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs.

Roxane  : Qu’est-ce que tu vas encore me sortir ? Tu as trouvé un roi sur son cheval blanc ? Ton prince charmant ?

Julie : Exacte, mon Roi sur son cheval blanc !

Ecoute ça, je te lis qu’un extrait, sinon tu risques d’avoir peur, ou ça peut te faire réfléchir… Jean, un apôtre de Jésus, a une vision du Roi des rois. Ca se trouve dans le livre de l’Apocalypse. « Je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s’appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice. […] Son nom est la Parole de Dieu. Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, revêtus d’un fin lin, blanc, pur. […] Il avait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs ». Ap 19, 11-16

Roxane  : Ah oui ?!… Ouais mais, c’est Jean, qui s’éclate dans son délire !
Tu ne crois pas ça, quand même ?

Julie : Oui j’y crois !

Roxane  : Garçon s’il vous plait, un café pour mon amie, elle délire ! Merci.

Julie : Jésus est le Fidèle, le Véritable. Il est la Parole de Dieu. Il est le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs. Et c’est lui seul que j’adore.

Roxane  : Oui ben aujourd’hui, c’est moi la reine, tu peux bien m’adorer, juste pour rire.

Julie : Non, même pour rire !

Roxane  : Ohlala qu’est-ce que t’es coincée ?

Julie : Non pas coincée. J’ai fait le choix d’adorer Dieu et Lui seul, tout comme les mages venus adorer Jésus.

Roxane  : Moi, j’adore le chocolat !

Julie : Tu es libre d’adorer ce que tu veux, mais fais gaffe aux kilos !

A force de banaliser les mots, ils perdent leur saveur, tout comme le vieux chocolat blanchi.

Quand tu adores Dieu, Jésus-Christ, le Saint-Esprit, sa joie envahi ton cœur, tu vis sa présence.

Un jour, quelqu’un a demandé à Jésus quel est le plus grand commandement de la loi et il a répondu : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le dernier commandement. Mt 22, 37-38

Roxane  : Pffff !  Ma pauvre…

Julie : Ah non ! Je me sens riche, d’une richesse que rien de peut détruire. Une richesse qui dure éternellement. Un jour je verrai Dieu et le lourai avec les anges et tous les saints.

Roxane  : Garçon s’il vous plait, j’adore le café ! Euh l’addition. Merci !

Prière

Seigneur notre Dieu et notre Père, devant ta majesté, je me sens indigne d’être en ta présence. En Jésus-Christ tu m’invites à m’approcher de ton trône de grâce. En Christ je vois ta bonté, ton amour, ta compassion et je ne peux que t’adorer.

Seigneur Jésus-Christ, tu m’ouvres l’accès au Père et je suis éblouis par sa présence.

Ton nom Jésus est Saint, trois fois Saint. Reçois l’adoration de mon cœur. Je lourai ton saint nom : Jésus, Emmanuel, Dieu avec nous.

Devant toi, je plie le genou et reconnaît ta majesté, mon Roi, mon Seigneur, mon Sauveur. Mon cœur est pour le Roi de rois.

Saint-Esprit, au creux de mes tempêtes, vient déposer l’adoration et la joie du Christ.

Souffle sur ma vie Saint-Esprit afin que j’adore le Père en esprit et en vérité.

Comment exprimer tout l’amour que j’ai pour toi, sinon de te donner ma vie, afin que tu la façonnes par ton amour à la ressemblance du Christ.

Mon Dieu, tu es le seul digne d’adoration et de louange.

Je t’adore et je t’aime, mon Père, mon Ami, mon Conseiller. Amen

 Chant : Alléluia (adaptation française, Agnus Dei Michael W. Smith)

Paroles d’envoi : 1 Timonthée 6, 13-16

Je te recommande, devant Dieu qui donne la vie à toutes choses, et devant Jésus Christ, qui fit une belle confession devant Ponce Pilate, de garder le commandement, 14 et de vivre sans tache, sans reproche, jusqu’à l’apparition de notre Seigneur Jésus Christ, 15 que manifestera en son temps le bienheureux et seul souverain, le roi des rois, et le Seigneur des seigneurs, 16 qui seul possède l’immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n’a vu ni ne peut voir, à qui appartiennent l’honneur et la puissance éternelle. Amen !

 Voeux

En ce début d’année, de tout cœur je vous souhaite tous mes vœux. Que cette année soit porteuse de la Lumière du Christ. Que la bénédiction du Père repose sur vous et votre famille.

Que l’Esprit Saint nous unisse pour former l’Epouse du Christ et être ses témoins dans notre monde. Christ est la tête de l’Elise, que notre adoration lui soit donnée.

Soyez bénis, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Françoise Dorier, pasteure

Petit défi pour commencer 2021 : qui réussira à ne pas bouger en écoutant ce chant ?

 Chant : Comment ne pas te louer (Alegria)