Méditation Epiphanie. Esaïe 42 1-9. Mercredi 5 janvier 2022

Bienvenue à toutes et tous pour cette première méditation en 2022.

Si nos lendemains de fêtes sont souvent ternes, nos lendemains avec Dieu sont pleins d’espérance en sa présence. L’Epiphanie de Jésus, c’est le temps de la prise de conscience soudaine et lumineuse de sa présence au milieu de nos ténèbres. Bonne méditation, bonne écoute et bonne lecture.

Musique

Marc Antoine Charpentier. « Pour la Fête de l’Epiphanie » H 395

Prions.

Louons le Seigneur avec les versets 15 à 19 du Psaume 72

Vive le roi ! Il recevra l’or de Séba,
Les gens prieront sans cesse pour lui.
Que Dieu le bénisse jour après jour !
Que le blé déborde dans le pays !
Que ses épis se balancent au sommet des montagnes,
Comme le mont Liban quand il fleurit !
Que les villes se développent,
Comme l’herbe des champs !
Que le nom du roi soit célèbre pour toujours,
Que l’on garde son souvenir tant que le soleil brillera !
Que tous les peuples reconnaissent que le roi est béni de Dieu !
Et que, par lui, chacun souhaite aux autres cette même bénédiction !
Merci au SEIGNEUR, Dieu d’Israël,
Lui seul fait des actions magnifiques.
Merci pour toujours au Dieu glorieux !
Que toute la terre soit pleine de sa gloire !
Oui, oui, qu’il en soit ainsi !
Amen

Méditation Epiphanie. Esaïe 42 1-9

Comme enfants, le temps de l’Epiphanie était toujours pour nous une période joyeuse car le 6 janvier nous pouvions enfin mettre en place les derniers personnages dans la crèche, à savoir les mages venus d’Orient avec leurs chameaux et leurs trésors.

Le temps de l’Epiphanie était également une période un peu mélancolique puisqu’elle marquait la fin des festivités de Noël. On allait bientôt ranger toutes les décorations et surtout la très belle musique de Noël ne retentirait plus durant toute une année.

Retour donc à l’ordinaire avec les nouvelles du monde, souvent pas très réjouissantes, communiquées quotidiennement, principalement par les médias, avec des événements graves, tristes et sombres du monde entier. Et pourtant, à Noël tout particulièrement avait germé en nous ce désir du Salut, de la libération de tout ce qui oppresse et tient prisonnier ce monde : violences, mensonges, injustices, maladies…

Le récit, tiré de la deuxième partie du livre d’Esaïe (Esaïe 42 1-9) qui nous accompagne aujourd’hui, parle d’une période particulièrement difficile de l’histoire du Salut, à savoir la période de l’exil. En 586 avant Jésus-Christ, Nabuchodonosor a détruit Jérusalem ainsi que le Temple qui a été profané et de nombreux juifs ont été menés en captivité à Babylone. Cette captivité a duré environ cinquante ans. Ce n’est que le roi perse Cyrus II, qui a conquis l’empire babylonien en 539 av. J.-C., qui a autorisé les exilés à retourner dans leur pays. Ainsi, la deuxième partie du livre d’Esaïe veut avant tout redonner du courage et de l’espoir aux Juifs de Babylone. Leur captivité aura une fin. Dieu les ramènera à Sion. Il les sauvera par l’intermédiaire de son serviteur et renouvellera son alliance avec eux.

Le prophète annonce que Dieu n’agit pas seul, mais par l’intermédiaire de la figure du Serviteur. Ce serviteur est créé et choisi par Dieu. Dieu éprouve de la joie grâce à  lui et le soutient. Dieu confie à son serviteur une mission importante. Celle-ci est définie par les mots de « justice » et de « droit » qui reviennent à plusieurs reprises. Le serviteur de Dieu apportera sur la terre et aux peuples le droit qui vient de Dieu. Il ouvrira les yeux des aveugles, fera sortir les prisonniers du cachot et libérera de leur détention tous ceux qui sont assis dans les ténèbres. Concrètement, il s’agit ici de la libération de la captivité à Babylone, mais il est également possible d’interpréter ce texte de manière symbolique. Il est possible de reconnaître bien d’autres formes de captivités, tant à l’époque que de nos jours. Elles peuvent également être surmontées avec l’aide du serviteur de Dieu. Remarquons particulièrement le comportement de ce serviteur. Il ne crie pas et ne fait pas de bruit. Il agit sans violence :

« Il ne rompt pas le roseau cassé et il n’éteint pas la mèche qui fume encore ». (Es 42,3)

Dans sa mission, le Serviteur de Dieu est infatigable, conséquent et déterminé:

« Il ne se lassera pas et ne ploiera pas, jusqu’à ce qu’il ait établi le droit sur la terre ». (Es 42,4).

C’est ce serviteur que les mages venus d’Orient ont adoré, c’est à lui qu’ils ont porté leurs cadeaux. Puisse cette année 2022 qui s’ouvre nous permettre à notre tour d’œuvrer pour plus d’humanité. Puissions-nous nous laisser inspirer par le serviteur de Dieu pour être à notre tour au service. Que tout au long de l’année nous puissions fonder notre prière et notre action sur la certitude que Dieu ne nous a pas abandonné mais qu’il nous donne les forces spirituelles et matérielles nécessaires pour remplir fidèlement la mission qu’il nous confie.

Confession de la Foi Chrétienne.

Parce que Jésus est entré dans le monde et dans l’histoire
Brisant le silence de l’agonie, nous avons aujourd’hui l’espérance.
Parce que Jésus a rempli la terre de sa gloire
Et qu’il fut lumière dans notre terre froide,
Nous savons que son royaume s’est approché de nous.
Et parce que Jésus a vécu toute sa vie en semant l’amour
Et en ébranlant des cœurs endurcis,
Nous regardons aujourd’hui avec confiance l’avenir
Et nous attendons avec assurance le royaume qui vient.
Que tout genoux fléchisse au nom de Jésus
Et que toute langue confesse que Jésus est Seigneur
À la gloire de Dieu le Père.
Amen

Musique.

Marc Antoine Charpentier. « In Nativitatem Domini » Canticum H 393.

Envoi. Bénédiction.

« Brille avec éclat : en effet, ta lumière arrive,
la gloire du SEIGNEUR se lève sur toi ! »
« Le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix, en tout temps et de toute manière ». Amen.

Pasteur Thierry Muhlbach.

Méditation 29 décembre 2021

Bonjour et bienvenue cordiale à vous qui nous rejoignez pour ce temps de méditation, le dernier de l’année 2021.

Pour commencer… et rester dans le temps de Noël

N. Clérambault, Motet pour le jour de Noël, interprété par Les Demoiselles de Saint-Cyr.

Hodie Christus natus est.

Regard en arrière…. Regard en avant….

Lors de l’après-midi de rencontre EnQuête de Dieu (le 27 novembre dernier), les enfants, ados et parents réunis au temple Saint-Jean se sont préparés à entrer dans le temps de l’Avent.
A travers récits, diverses activités, bricolages et un culte, nous avons fait un petit parcours dans la vie de Jésus.

Nous nous sommes souvenus de l’annonce faite par l’ange à Marie, avant la naissance de son bébé Jésus. Nous avons découvert aussi que le petit enfant de la crèche a grandi, qu’il est devenu un ado et plus tard un homme dont les paroles et les actes ont été marquants.

Dans le moment de découverte consacré à Jésus adolescent, nous avons écouté l’histoire de cette grande frayeur ressentie par ses parents lorsqu’il leur a faussé compagnie (si j’ose dire), restant encore quelques jours à Jérusalem, au Temple, discutant avec les prêtres… tandis que Marie et Joseph, ne se doutant de rien, rentraient tranquillement à Nazareth après la fête de la Pâque.
(Si cet épisode ne vous rappelle rien, je vous invite à le lire dans l’Évangile de Luc au chapitre 2, les v. 40 à 52.)

Avec les participants, nous nous sommes demandés : à partir de quel âge peut-on accomplir telle ou telle activité, sans les parents ? Les avis étaient nombreux parmi les enfants et les jeunes : l’indépendance, l’autonomie, à quel âge commence-t-elle ?

Après l’écoute du récit, nous nous sommes demandé aussi qu’elles avaient pu être les pensées de Jésus suite à la réaction outrée de Marie et Joseph.
Certaines réponses des enfants disaient : «J’ai envie de partir, je suis grand maintenant…» ou «Pourquoi avez-vous eu peur ?»
Des enfants plus petits ont aussi simplement dessiné un cœur.
Martin, un ado, a écrit ces mots : «Ici, je suis chez moi, comme à tout autre endroit de cette terre, demeure de mon Père. Je ne peux m’y perdre.»

Cette affirmation m’a interpellée ; je suis touchée en particulier par la confiance exprimée ici, de façon à la fois personnelle et belle. Je garde donc précieusement ces mots et avec l’accord de Martin, ils vous sont dédiés en cette fin d’année, tandis que nos regards se portent peu-à-peu vers l’An neuf, avec tous les points d’interrogation qu’il peut contenir pour chacun.e de nous.

Puissions-nous entrer avec confiance dans ces jours nouveaux, dans cette année nouvelle, fort.e.s de la conviction exprimée par Martin.
Ici, dans l’An nouveau, je serai chez moi, comme à tout autre endroit de cette terre, demeure de mon Père. Je ne peux m’y perdre…

A douze ans, Jésus sait déjà qu’il n’a pas d’autre lieu à habiter que la maison de son Père.
Bienheureux les enfants qui ont la sagesse d’un tel pressentiment et puissions-nous les laisser s’élever jusqu’à des demeures plus hautes que les nôtres.

Citation de Marion Muller-Colard, qui est aussi l’auteur de la prière ci-dessous, tirée de Eclats d’Evangile.

Prière

Si nos maisons sont trop petites
si nos maisons nous tiennent à l’étroit
si nos plafonds sont trop bas et nos murs trop épais
c’est pour nous déloger et habiter en Toi.

Si nos maisons s’écroulent, si leurs cloisons s’effritent
si nos fenêtres battent au vent, si nos portes ferment mal
c’est pour nous rendre libres et habiter en Toi.

Si nous errons encore
si nous n’avons nulle part où reposer nos têtes
si nous n’avons nulle part où arrêter nos corps
c’est pour marcher sans cesse et habiter en Toi.

Si nous ne possédons aucune clé
si toute serrure nous résiste
si aucun lieu jamais ne nous offre le repos de nous croire arrivés
c’est que ta demeure, Seigneur, englobe tous nos endroits.
Ainsi vient ton Royaume lorsqu’on habite en Toi.
Amen

Bonne journée à chacun.e !
Bonne fin d’année et que notre Seigneur vous bénisse et vous garde en Sa demeure qui englobe tous nos endroits.

Poursuivre en musique…

 Deux chants de Noël interprétés par The Kingdom Choir

Joy to the World

Go tell it on the moutain

Francine Cuche Fuchs, pasteure