Méditation, 19 janvier 2022

Semaine de l’Unité

 

« Nous avons vu son astre à l’Orient et nous sommes venus lui rendre hommage »

Matthieu 2,2

 

Comme vous le savez certainement, nous sommes au milieu de la Semaine de l’Unité qui a lieu du 18 au 25 janvier. Cette année, c’est Le Conseil des Églises du Moyen-Orient, basé à Beyrouth, au Liban, qui a organisé le groupe de rédaction de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2022 et qui a choisi ce verset comme thème.

Leurs réflexions explorent la manière dont les chrétiens sont appelés à être un signe pour le monde de Dieu et à apporter l’unité. Issus de cultures, de peuples et de langues différentes, les chrétiens partagent une même recherche du Christ et un même désir de l’adorer.

Même si nous ne vivons pas dans un contexte aussi divisé et conflictuel que les Eglises du Moyen-Orient, en Occident aussi nous aspirons à davantage d’unité et de paix dans cette crise sanitaire qui ne finit pas et qui provoque beaucoup de tensions et de questionnements. Puisse cette méditation nous inspirer et nous renouveler dans notre quête commune.

Prière d’ouverture

Dieu de nos nuits silencieuses, Dieu de la paix céleste :
Ta lumière brille dans nos ténèbres de sorte que même nos obscurités peuvent devenir le lieu de l’espérance.
En cette semaine de l’Unité, nous accueillons cette bonne nouvelle : tu es notre paix, notre espérance au cœur de toutes nos divisions et nos fermetures.
Vers toi convergent nos aspirations, nos travaux et nos luttes pour un monde meilleur.
Puissions-nous emporter avec nous l’espoir, la joie, la paix dans ce monde profondément divisé qui aspire à une communauté et une communion plus vraie. Amen.

Chantons avec la communauté et les jeunes rassemblés à Taizé, communauté œcuménique :

La ténèbre n’est pas ténèbre devant toi, la nuit comme le jour est lumière

Méditation

A l’Epiphanie, il y a environ quinze jours de cela, nous avons lu la belle histoire des Rois mages venus de différentes nations et qui convergent vers un seul but : le Seigneur né dans une étable perdue dans les montagnes de Galilée…

Ces trois rois mages, selon la tradition, représentent les différentes origines et les différents âges, ils sont symbole de l’universalité du message de Jésus, le plus beau symbole d’unité !

En quoi seraient-ils des modèles pour notre foi aujourd’hui et pour vivre un chemin d’unité ?

  • ils ne font pas partie des membres du clergé et ne recherchent ni la gloire, ni le pouvoir, ni à être vus et reconnus de tous
  • ils se détournent des faux rois, des fausses certitudes, des fausses pistes
  • ils sont en recherche, n’ont pas de certitudes toutes faites, si ce n’est l’appel à suivre l’étoile et à découvrir la nouveauté de Dieu dans ce petit enfant qui naît humble et caché dans une étable
  • ils s’agenouillent humblement devant le Christ et lui apportent ce qu’ils ont de plus précieux
  • ils se laissent gagner par une joie indicible, une forme d’émerveillement devant le cadeau de l’Amour infini et inconditionnel qui s’incarne dans l’enfant Jésus.

La Bonne Nouvelle pour nos cœurs divisés, apeurés en ce début d’année 2022, alors que l’on ne voit pas le bout de la crise sanitaire, n’est-ce pas tout d’abord d’entrer sur ce chemin d’acceptation et de consentement à notre humanité et en même temps revenir toujours à l’essentiel, l’Amour incarné.

Le Dieu proche et humble nous invite à être nous-mêmes, tels que nous sommes, avec nos peurs, nos espoirs, nos joies et nos incertitudes. Il nous invite à accepter avec lucidité et sans illusions notre humanité fragile et toujours menacée par le mal, la mort, la maladie, la violence, l’injustice.

Le Dieu proche et humble nous invite à devenir à l’instar des rois mages, des hommes et des femmes en marche, en quête de paix et de justice, qui se laissent surprendre et qui s’émerveillent devant le miracle de la vie et de l’Amour, de la Présence du Christ, Etoile dans notre obscurité.

Ce Dieu proche et humble fait de nous tous des frères et sœurs en humanité, solidaires dans l’adversité, responsables des uns et des autres, confiants en l’avenir, portés par une espérance indécrottable.

Chant : Jésus ma joie mon espérance et ma vie

Confession de foi
Dans nos fêtes,
dans nos tristesses,
dans nos folies les plus hautes,
tu es là : nous t’adorons.
Dans nos nuits de néon,
dans nos jours de néant,
dans nos matins faciles,
dans nos coins de solitude,
tu es là : nous t’accueillons.
Comme un ami,
comme une paix,
la clarté d’une amitié,
la paix d’un royaume,
Seigneur tu es là : nous te chantons !

Prière

En cette semaine de l’Unité, merci pour ton étoile qui a guidé les mages et qui nous a guidés nous aussi vers ton Fils, merci pour ton Eglise qui te loue
dans toutes les langues de la terre, merci pour les croyants qui nous ont précédé, qui ont cru, lutté et espéré.

Accorde ta paix à ceux qui passent par l’épreuve :
affermis la confiance des malades,
relève ceux qui sont accablés par les difficultés de la vie,
rends l’espérance à ceux qui sont désemparés,
console ceux qui passent par le deuil,
révèle ta présence à ceux qui sont seuls
et souviens-toi de ceux qui gémissent dans leur enfermement.
Que ta paix gagne aussi nos foyers
et qu’elle unisse dans un même élan
parents et enfants, jeunes et vieux.
Sois avec les chrétiens du Liban, d’Israël, d’Egypte, de Syrie qui traversent les nuits sans fin de la persécution, de la misère, de la violence et de l’exclusion.
Nous te prions de renouveler nos vies, de les rendre claires et belles à la lumière de ton Evangile.
Que tout au long de cette année, nous soyons attentifs à ces lueurs de bonté, de bienveillance, ces petites joies humbles qui éclairent notre quotidien.
Toi qui es venu comme un petit enfant, que nous n’ayons pas honte de notre condition humaine fragile et limitée, que nous puissions trouver en toi notre joie, notre espérance, notre confiance.
Que ta joie et ta paix puissent nous remplir, comme une grâce inattendue et imprévisible, pour le bonheur et le salut du monde. AMEN.

Chant : voici Dieu qui vient à mon secours, le Seigneur avec ceux qui me soutiennent, je te chante toi qui me relève, je te chante toi qui me relève.

Bénédiction
Que l’étoile de la Présence de Dieu brille au plus noir de votre existence
Que l’étoile du Christ dissipe vos inquiétudes et vos doutes
Que l’étoile de son Evangile trace votre chemin jusqu’au pays tant désiré,
allez avec vos sœurs et vos frères dans l’audace et dans l’adoration. Amen

Karin Phildius

Méditation, 12 janvier 2022

« Le secours me vient de Dieu, notre Dieu, qui a fait ciel et terre »
Par ce verset, tiré du Psaume 28, je vous salue et vous souhaite la bienvenue pour cette méditation!

Une nouvelle année vient de commencer. Les cloches ont sonné à minuit et ont accueilli l’année 2022 avec enthousiasme et force. J’aime bien ce rituel. J’aime le petit moment entre ce qui est passé et ce qui viendra. Ce petit moment où tout est ouvert.

Les rites nous aident à structurer la vie quotidienne et notre Église les offre :

Le baptême, la confirmation, le mariage, l’enterrement.

Ces rites marquent le passage d’une partie de vie à une autre :

Le Baptême représente le passage –souvent d’un enfant- à la vie d’un être humain autonome. Nous appelons le baptisé par son nom et lui donnons ainsi sa propre identité.
Le symbole que nous utilisons c’est l’eau. Là où il y a de l’eau, il y a aussi la vie. Jésus se faisait baptiser au Jourdain par Jean. Cet acte représente le début de son chemin vers les gens.
« En nous l’amour s’est incarné » :
Dans notre Psautier « Alléluia » nous trouvons ce Cantique du mystère du baptême :

La Confirmation représente le passage d’un enfant à la vie des jeunes adultes avec leurs droits et leurs tâches.
Le symbole de ce rituel est souvent un témoignage de la part des jeunes qui expriment leurs souhaits, leurs craintes, leur espoir pour le futur.
Simon and Garfunkel, ces deux musiciens célèbres ont écrit un chant pour la période de jeunesse où tout est instable et les décisions difficiles à prendre :
« When tears are in your eyes, I will dry them all.
I am on your side.
When times go rough and friends can’t be found
like a bridge over troubled water I will lay me down »
(Quand il y a des larmes dans tes yeux je les sécherai toutes.
Je reste à tes côtés.
Quand la vie est dure et les amis difficiles à trouver
Je vais former un pont / un passage avec mon corps)

Le Mariage représente le passage à une vie à deux. Le symbole c’est la promesse qui exprime le désir de rester ensemble avec l’aide de Dieu.

L’Enterrement finalement représente le passage de la vie terrestre à la vie éternelle.
Le symbole que nous utilisons c’est l’hommage de la vie du/de la défunte dont son futur n’est plus dans nos mains.

Écoutons la belle musique de Tomaso Albinoni :

L’Église met ces rites sous la bénédiction de Dieu, sous sa protection.
C’est un acte public, l’assemblée a le rôle de témoin.

Les passages peuvent faire peur comme tous les changements dans la vie. Des questions se posent : qu’est-ce que je dois laisser derrière moi ? Qu’est-ce qui m’attend dans la nouvelle phase?

La Bible nous en donne des exemples:

Esaïe 43, 1-3 :
« Maintenant ton Créateur, celui qui t’a formé te déclare ceci : N’aie pas peur, je prends en main ta cause. Je t’ai pris à mon service, tu m’appartiens.
Quand tu traversera l’eau, je serai avec toi ;
quand tu franchiras les fleuves, tu ne t’y noieras pas.
Quand tu passeras à travers le feu, tu ne t’y brûleras pas, les flammes ne t’atteindront pas.
Car moi, je suis ton Dieu, je suis ton sauveur ».

Jean 12, 24 :
« Je vous déclare, dit Jésus, c’est la vérité : un grain de blé reste un seul grain s’il ne tombe pas en terre et ne meurt pas. Mais s’il meurt, il produit beaucoup de grains ».

Le prophète reprend des images impressionnantes de la peur qui peut se manifester lors d’un changement dans la vie. Il en répond par la présence de Dieu dans tout ce qui nous arrive.

L’évangélise Jean reprend une image connue de la nature : Ce qui y est évident l’est aussi pour nous, êtres humains.

« Je serai avec toi, » dit Dieu à Moïse dans Exode 3, quand il se fait du souci par rapport à l’ordre de faire sortir son peuple d’Egypte. Cet énorme changement d’une vie dépendante à une vie indépendante nécessite la présence de Dieu.

Les bénédictions qui font parties des rites que l’Église offre veulent dire : Je mets ta future vie dans les mains de Dieu, sachant que là, elle est bien placée.
Beaucoup de Cantiques dans Alléluia parlent de la bénédiction que nous aimerions recevoir de la part de Dieu.
Par exemple le numéro 62/ 73

« Que Dieu nous garde tous les jours dans son amour ! »

Elisabeth Müller Renner, pasteure