« Le secours me vient de Dieu, notre Dieu, qui a fait ciel et terre »
Par ce verset, tiré du Psaume 28, je vous salue et vous souhaite la bienvenue pour cette méditation!
Une nouvelle année vient de commencer. Les cloches ont sonné à minuit et ont accueilli l’année 2022 avec enthousiasme et force. J’aime bien ce rituel. J’aime le petit moment entre ce qui est passé et ce qui viendra. Ce petit moment où tout est ouvert.
Les rites nous aident à structurer la vie quotidienne et notre Église les offre :
Le baptême, la confirmation, le mariage, l’enterrement.
Ces rites marquent le passage d’une partie de vie à une autre :
Le Baptême représente le passage –souvent d’un enfant- à la vie d’un être humain autonome. Nous appelons le baptisé par son nom et lui donnons ainsi sa propre identité.
Le symbole que nous utilisons c’est l’eau. Là où il y a de l’eau, il y a aussi la vie. Jésus se faisait baptiser au Jourdain par Jean. Cet acte représente le début de son chemin vers les gens.
« En nous l’amour s’est incarné » :
Dans notre Psautier « Alléluia » nous trouvons ce Cantique du mystère du baptême :
La Confirmation représente le passage d’un enfant à la vie des jeunes adultes avec leurs droits et leurs tâches.
Le symbole de ce rituel est souvent un témoignage de la part des jeunes qui expriment leurs souhaits, leurs craintes, leur espoir pour le futur.
Simon and Garfunkel, ces deux musiciens célèbres ont écrit un chant pour la période de jeunesse où tout est instable et les décisions difficiles à prendre :
« When tears are in your eyes, I will dry them all.
I am on your side.
When times go rough and friends can’t be found
like a bridge over troubled water I will lay me down »
(Quand il y a des larmes dans tes yeux je les sécherai toutes.
Je reste à tes côtés.
Quand la vie est dure et les amis difficiles à trouver
Je vais former un pont / un passage avec mon corps)
Le Mariage représente le passage à une vie à deux. Le symbole c’est la promesse qui exprime le désir de rester ensemble avec l’aide de Dieu.
L’Enterrement finalement représente le passage de la vie terrestre à la vie éternelle.
Le symbole que nous utilisons c’est l’hommage de la vie du/de la défunte dont son futur n’est plus dans nos mains.
Écoutons la belle musique de Tomaso Albinoni :
L’Église met ces rites sous la bénédiction de Dieu, sous sa protection.
C’est un acte public, l’assemblée a le rôle de témoin.
Les passages peuvent faire peur comme tous les changements dans la vie. Des questions se posent : qu’est-ce que je dois laisser derrière moi ? Qu’est-ce qui m’attend dans la nouvelle phase?
La Bible nous en donne des exemples:
Esaïe 43, 1-3 :
« Maintenant ton Créateur, celui qui t’a formé te déclare ceci : N’aie pas peur, je prends en main ta cause. Je t’ai pris à mon service, tu m’appartiens.
Quand tu traversera l’eau, je serai avec toi ;
quand tu franchiras les fleuves, tu ne t’y noieras pas.
Quand tu passeras à travers le feu, tu ne t’y brûleras pas, les flammes ne t’atteindront pas.
Car moi, je suis ton Dieu, je suis ton sauveur ».
Jean 12, 24 :
« Je vous déclare, dit Jésus, c’est la vérité : un grain de blé reste un seul grain s’il ne tombe pas en terre et ne meurt pas. Mais s’il meurt, il produit beaucoup de grains ».
Le prophète reprend des images impressionnantes de la peur qui peut se manifester lors d’un changement dans la vie. Il en répond par la présence de Dieu dans tout ce qui nous arrive.
L’évangélise Jean reprend une image connue de la nature : Ce qui y est évident l’est aussi pour nous, êtres humains.
« Je serai avec toi, » dit Dieu à Moïse dans Exode 3, quand il se fait du souci par rapport à l’ordre de faire sortir son peuple d’Egypte. Cet énorme changement d’une vie dépendante à une vie indépendante nécessite la présence de Dieu.
Les bénédictions qui font parties des rites que l’Église offre veulent dire : Je mets ta future vie dans les mains de Dieu, sachant que là, elle est bien placée.
Beaucoup de Cantiques dans Alléluia parlent de la bénédiction que nous aimerions recevoir de la part de Dieu.
Par exemple le numéro 62/ 73
« Que Dieu nous garde tous les jours dans son amour ! »
Elisabeth Müller Renner, pasteure