2ème dimanche de l’Avent
Culte méditatif à l’emporter
Accueil
Ne soyons pas tristes et sans espérance ! Dans le visage de Jésus, le Fils en qui Dieu a mis toute sa tendresse pour nous, Dieu nous ouvre un chemin et un avenir ! En ce 2ème dimanche de l’Avent, je vous invite à commencer par ce petit rituel :
- Allumer la première bougie de l’Avent en disant :
« Toi qui es Lumière, que ta VOLONTÉ nous éclaire et que ta CONFIANCE nous apaise. »
(Nous pouvons nous rappeler la méditation de mardi passé sur le OUI de Marie)
- Allumer la deuxième bougie de l’Avent en disant :
« Toi qui es Lumière, que ta Parole nous mette en route et en JOIE »
La pandémie vient tout bouleverser, jusqu’à ce qui fait le sens de nos vies : les liens les uns avec les autres, les visites, les rencontres, les fêtes familiales. Durant ce temps de L’Avent, au cœur de ce contexte difficile, cheminons ensemble fermement sur les pas de Celui qui est notre joie et notre espérance ; laissons le Souffle de liberté nous mettre en chemin vers la crèche, vers cet événement qui redit que Dieu décide de prendre au sérieux notre histoire au point de venir s’incarner dans un petit qui est confié à une famille humaine et à la grande famille humaine.
Prière*
Esprit Saint, viens souffler tes chants sur nos nuits sans espoir, viens réveiller notre longue attente par un mot, une phrase, une histoire. Mets en route nos cœurs et nos corps vers le lieu de la rencontre, celui de la naissance ensoleillée, là où Marie nous entraîne, au-delà de nos agitations et de nos inquiétudes.
Ouvre nos cœurs à la Parole pour que nous puissions sonder le mystère du Christ et recevoir la beauté de sa venue ! Amen.
Chant : O ma joie et mon espérance, le Seigneur est mon chant, c’est de lui que vient le pardon, en lui j’espère, je ne crains rien (2x).
Cantique de Zacharie antiphoné (si vous êtes deux ou plus à la maison)
Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël,
qui visite et rachète son peuple.
Il a fait surgir la force qui nous sauve
dans la maison de David, son serviteur,
comme il l’avait dit par la bouche des saints,
par ses prophètes, depuis les temps anciens :
salut qui nous arrache à l’ennemi,
à la main de tous nos oppresseurs,
amour qu’il montre envers nos pères,
mémoire de son alliance sainte,
serment juré à notre père Abraham
de nous rendre sans crainte,
afin que, délivrés de la main des ennemis,
nous le servions dans la justice et la sainteté,
en sa présence, tout au long de nos jours.
Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut ;
tu marcheras devant, à la face du Seigneur, et tu prépareras ses chemins
pour donner à son peuple de connaître le salut
par la rémission de ses péchés,
grâce à la tendresse, à l’amour de notre Dieu,
quand nous visite l’astre d’en haut,
pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort,
pour conduire nos pas au chemin de la paix.
Silence
Chant : Dieu ne peut que donner son amour, notre Dieu est tendresse
Lecture biblique : la Visitation : Luc 1, 39-46, 56
En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec hâte vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle et elle fut remplie du Saint Esprit. Elle s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie plus que toutes les femmes, béni aussi le fruit de ton sein. Comment m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque ta salutation a retenti à mes oreilles, l’enfant a bondi d’allégresse en mon sein. Bienheureuse celle qui a cru, ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s’accomplira !»
Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! » (…)
Marie demeura avec Elisabeth environ trois mois, puis elle retourna chez elle.
Méditation
Marie saluée par l’ange et choisie pour être la mère du Christ est une figure impressionnante, qui a marqué des siècles de croyants. Elle entre en toute simplicité et en toute confiance dans le projet de Dieu. Son Oui à ce projet– après l’ombre d’une hésitation « comment se fera-t-il » – fait d’elle le modèle même de la foi, d’une foi joyeuse, humble, confiante.
Le deuxième moment de la vie de Marie est la Visitation : sa visite à sa cousine
Elisabeth, qui elle est enceinte de Jean-Baptiste. Une rencontre bouleversante entre deux femmes qu’en apparence tout oppose, mais qui partagent toutes deux un OUI à la VIE qui les habite et qui les fait se retrouver.
D’un côté, la fraîcheur et la jeunesse de Marie, une adolescente qui franchit seule en hâte les montagnes, de l’autre une vieille cousine stérile, qui a vécu toute sa vie dans l’espérance que peut-être un jour elle pourra devenir mère.
Deux femmes qui entrent toutes deux dans une aventure de maternité pas prévue et pas prévisible.
Deux femmes animées de l’Esprit Saint qui sont dans l’acceptation joyeuse de l’imprévu, jusqu’au plus fou.
Deux femmes qui sont à l’écoute de ce qui tressaillit dans leur corps, dans leur cœur, ce qui se dit de plus grand à travers elles.
Du plus profond d’elles-mêmes, chacune à son tour, elles laissent jaillir une parole : Elisabeth pousse un cri de surprise, de joie et de reconnaissance envers Marie qui a cru à la Parole du Seigneur ; Marie laisse éclater une jubilation, un chant de louange au Dieu de ses ancêtres dans lequel elle a mis toute sa confiance depuis son enfance (le Magnificat).
Qu’est-ce que cette rencontre étonnante, cette visitation, peut nous dire aujourd’hui en cette fin d’année, alors que les rencontres et les visites sont devenues tellement difficiles à vivre, en raison de toutes les barrières sanitaires exigées et parfois même de l’impossibilité radicale de se rencontrer ?
Peut-être est-ce l’occasion de nous interroger sur le sens de nos visites et de nos rencontres… Comment les vivons-nous ? Comment laissons-nous notre OUI à la volonté d’amour de Dieu s’incarner aussi dans le OUI à nos frères et sœurs ? Dans la reconnaissance des dons cachés que nous portons tous en nous ? Dans une attention à ce qui vibre en nous et entre nous, dans le regard, la voix, le geste, l’attitude…
« Il faut vous réconforter mutuellement et vous édifier l’un l’autre, comme déjà vous le faites ». (1 Thess. 5,11), écrivait l’apôtre Paul.
Quatre propositions concrètes pour ce temps de l’Avent *
– Faire mémoire d’une Visitation que nous avons reçue, ou d’une Visitation que nous avons faite, où nous avons été une Marie pour une Elisabeth.
– Se préparer intérieurement à vivre d’autres « visitations », d’autres rencontres, à l’occasion des cultes de NOEL, des fêtes de famille, même restreintes, écouter les élans du cœur, qui nous inspirent d’écrire une lettre, une carte, de téléphoner à telle personne…
– Etre attentif à notre manière de saluer, d’écouter, à notre manière de prendre congé, en étant pleinement présent à l’autre, par le regard, le ton de la voix, le geste, par une attitude empreinte de bienveillance et d’amour.
– Partager un bout de chemin avec celui, celle ou ceux que le Seigneur placera sur notre route. En tout, gardons le silence intérieur, pour accueillir le Christ présent et tressaillant de joie – ou peut-être souffrant – dans la sœur, dans le frère.
Silence
Faisons silence et notons dans un carnet nos réflexions et les actions à mettre en oeuvre ces prochains jours pour nourrir notre mise en route vers NOEL, dans la joie et l’espérance.
Chant : Magnificat, magnificat anima mea dominum, magnificat anima mea
Seigneur, en ce temps de l’Avent, nous nous situons dans cette longue chaîne des croyants depuis Abraham, Moïse, et comme Marie et Elisabeth, nos sœurs dans la foi, nous aimerions voir les événements de nos vies avec un regard intérieur, un regard qui médite sur le sens des événements, un regard qui ne se laisse pas troubler, un regard de confiance qui sait voit la lumière qui jaillit même dans les obscurités, les zones d’ombre, les difficultés, l’inattendu.
Comme Marie, Seigneur, fais-nous la grâce de la confiance, et du consentement : que nous puissions dire OUI à notre vie, sous toutes ses facettes, OUI à ceux que nous allons rencontrer ou visiter, écouter ou parler, écrire ou téléphoner.
Oui à tous ces élans qui nous portent à la rencontre des autres et qui nourrissent notre joie et notre espérance.
Comme Marie et Elisabeth, fais-nous la grâce de vraies rencontres, habitées de ton Esprit, fais-nous la grâce de te laisser une place dans nos relations, pour que NOEL ait lieu dans nos cœurs. Amen
Envoi
Comment accueillir le Seigneur ? Comment préparer notre terre ?
Et si nous prenions le temps d’habiller notre cœur de compassion,
Et si nous prenions le temps d’illuminer notre regard de douceur,
Et si nous prenions le temps de poser sur nos lèvres le sourire et la joie,
Et si nous prenions le temps d’ouvrir nos oreilles pour écouter sans juger,
Et si nous prenions le temps mains pour donner et partager,
…et si nous prenions le temps d’écouter la VIE qui tressaille au fond de chacun de nous ?
Bénédiction
Que notre attente du Seigneur soit sereine, active et joyeuse.
C’est possible car Dieu est proche de chacun de nous.
La bénédiction du Dieu de Zacharie et d’Elisabeth,
la bénédiction du Fils né de Marie,
la bénédiction du Saint-Esprit qui veille sur vous
comme une mère sur ses enfants,
soit avec vous tous.
Chant : Laudate Dominum, omnes gentes, alleluia
* Prière inspirée de : Ecole de la Parole, Marie à l’écoute de la vie.
* Pistes concrètes inspirées de Martin Hoegger, les OUI de Marie.
Karin Phildius, pasteure