« Notre Dieu, ouvre-nous les yeux, pour que nous puissions voir ce qu’il y a à voir.
Ouvre-nous les oreilles, pour que nous entendions ce qu’il y a à voir.
Ouvre-nous les lèvres, pour que nous disions ce qu’il y a à dire.
Ouvre-nous nos mains, pour que nous changions ce qu’il y a à changer.
Ouvre-nous l’avenir, fais apparaître ton royaume dans ce monde » Amen
Par cette prière, tirée d’un recueil de chants de l’Eglise catholique, je vous souhaite la Bienvenue à la méditation d’aujourd’hui pleine dans une période de recherche de sens.
Le cantique 43/12 dans notre recueil de chants « Alléluia » nous invite à d’abord nous confier à Dieu :
Le cercle, bien illustré par ces bougies, représente une entité, il n’y a ni trous, ni cassure, il n’y a rien à ajouter et rien qui manque.
Le cercle est un symbole: le début et la fin s’entremêlent.
La fin et le nouveau départ se donnent la main.
C’est la raison pour laquelle nous parlons du cercle de l’année ou du cercle de la vie.
Quand le cercle de l’année se ferme, une nouvelle année commence. Le temps ne s’arrête pas. Les périodes se suivent sans interruption.
C’est ainsi également avec l’année religieuse et le calendrier de l’église qui incluent en bref l’histoire de la vie de Jésus, avant sa naissance et après sa mort. Le dimanche de l’éternité est le dernier dimanche dans le cercle de l’année religieuse.
Le dimanche de l’éternité représente une fin provisoire dans le cercle de l’année religieuse.
Cette fin provisoire, nous pouvons la comparer avec ce qui se passe ces jours, dans cette période dans la nature. Les arbres dénudés tendent les branches sans feuilles vers le ciel. Mais si nous pouvions regarder dans l’intérieur des plantes, nous réaliserons que les forces se sont seulement rétractées pour trouver une nouvelle énergie, pour repousser renforcée le printemps prochain.
Dom Helder Camara a écrit un poème sur un vieil arbre :
J’aime te voir,
arbre centenaire,
plein de bourgeons et de rameaux
comme si tu étais encore adolescent.
Enseigne-moi le secret
de vieillir ainsi
ouvert à la vie, à la jeunesse, aux rêves,
comme quelqu’un qui sait
que jeunesse et vieillesse sont que des étapes pour l’éternité.
A partir de dimanche prochain un nouveau début commence. Environs un mois avant Nouvel An la nouvelle année religieuse débute lors du premier Avent.
L’achèvement et le renouveau se donnent la main.
Avent est un dérivé du latin « ad-venire » et veut dire littéralement « arriver ». Quelque chose va arriver, va entrer dans notre existence.
C’est justement la période sombre de l’année, les nuits longues et les jours obscurs qui dissimulent un renouveau, en parlant de l’arrivée de Jésus.
Nous le savons : ce n’est pas comme un super héros sorti d’un film qui est entré dans ce monde. Pas comme quelqu’un qui veut régner sur le monde avec pouvoir.
Au lieu de tout cela, la Bible nous raconte l’histoire de la naissance d’un bébé au milieu d’une étable, dans la profondeur de la nuit.
L’apôtre Paul, en réfléchissant sur la vie et la mort avait écrit au Corinthiens :
« Je vais vous révéler un secret : nous ne mourrons pas, mais nous serons tous transformés. »
Comme dans le cours de l’année, le printemps suit l’hiver et comme dans le cercle de l’année religieuse, l’avent suit le dimanche de l’éternité ; ainsi la fin de notre existence terrestre est un nouveau recommencement.
Notre existence terrestre prend fin, comme toute chose vivante.
Le langage populaire par rapport à la mort parle souvent d’un dernier voyage. Mais comme chaque voyage, cette dernière route a aussi un but. Ce n’est pas un voyage dans le néant. C’est un voyage dans une autre réalité. « les morts seront ressuscités et nous serons tous transformés », dit Paul.
La résurrection des morts veut dire que nous vivrons près de Dieu. Ainsi le dernier voyage est en fait un retour au pays dont nous sommes issus.
Tout comme dans l’histoire d’Eugène Ionescu qui décrit un être humain qui –assit sur les ailes d’un aigle- monte vers le ciel. En demandant à l’aigle : où est-ce que notre voyage nous amène-t-il, l’oiseau lui répond : toujours à la maison.
Toujours à la maison.
Dieu terminera ce que nous avons commencé, il prononcera pour nous les phrases non dites, il versera pour nous les larmes de nos déceptions et recollera les morceaux cassés.
Rien n’est perdu, ni le plus doux sourire, ni le moment le plus furtif. Tout est compris dans ce nouveau départ.
Et ce nouveau départ sera sans fin Amen
Comme Frère Roger a dit :
« Dieu est amour
oser vivre pour l’amour
n’ayez pas peur »
Que Dieu bous bénisse ! Elisabeth Müller Renner