Méditation mercredi 6 mai 2020

 Dieu me connaît et m’aime !

Photo : Françoise Dorier

Chers paroissiennes et paroissiens, chers visiteuses et visiteurs du jour : bienvenue pour ce temps de méditation.

Prière

Saint-Esprit, merci pour ta présence, qu’elle rende ta Parole vivante et libératrice pour nous aujourd’hui.

Merci Jésus-Christ, car tu es vivant et nous appelle à ta suite.

Merci Dieu notre Père pour ton amour infini. Reçois notre louange et notre adoration. Amen

Chant : Dieu tout-puissant, Alléluia 41/29

Psaumes 139 Louis Segond (LSG)

139 Au chef des chantres. De David. Psaume. Éternel ! tu me sondes et tu me connais, Tu sais quand je m’assieds et quand je me lève, Tu pénètres de loin ma pensée ; Tu sais quand je marche et quand je me couche, Et tu pénètres toutes mes voies. Car la parole n’est pas sur ma langue, Que déjà, ô Éternel !  tu la connais entièrement. Tu m’entoures par derrière et par devant, Et tu mets ta main sur moi. Une science aussi merveilleuse est au-dessus de ma portée, Elle est trop élevée pour que je puisse la saisir. Où irais-je loin de ton esprit, Et où fuirais-je loin de ta face ? Si je monte aux cieux, tu y es ; Si je me couche au séjour des morts, t’y voilà. Si je prends les ailes de l’aurore, Et que j’aille habiter à l’extrémité de la mer, 10 Là aussi ta main me conduira, Et ta droite me saisira. 11 Si je dis : Au moins les ténèbres me couvriront, La nuit devient lumière autour de moi ; 12 Même les ténèbres ne sont pas obscures pour toi, La nuit brille comme le jour, Et les ténèbres comme la lumière. 13 C’est toi qui as formé mes reins, Qui m’as tissé dans le sein de ma mère. 14 Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes oeuvres sont admirables, Et mon âme le reconnaît bien. 15 Mon corps n’était point caché devant toi, Lorsque j’ai été fait dans un lieu secret, Tissé dans les profondeurs de la terre. 16 Quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient ; Et sur ton livre étaient tous inscrits Les jours qui m’étaient destinés, Avant qu’aucun d’eux n’existât. 17 Que tes pensées, ô Dieu, me semblent impénétrables ! Que le nombre en est grand ! 18 Si je les compte, elles sont plus nombreuses que les grains de sable. Je m’éveille, et je suis encore avec toi. 19 O Dieu, puisses-tu faire mourir le méchant ! Hommes de sang, éloignez-vous de moi ! 20 Ils parlent de toi d’une manière criminelle, Ils prennent ton nom pour mentir, eux, tes ennemis ! 21 Éternel, n’aurais-je pas de la haine pour ceux qui te haïssent, Du dégoût pour ceux qui s’élèvent contre toi ? 22 Je les hais d’une parfaite haine ; Ils sont pour moi des ennemis. 23 Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur ! Éprouve-moi, et connais mes pensées ! 24 Regarde si je suis sur une mauvaise voie, Et conduis-moi sur la voie de l’éternité !

Méditation

Connaître une personne au point de deviner ce qu’elle va dire suite à notre énoncé, cela arrive dans les couples, les amitiés proches. Être connu à ce point nous montre combien l’autre fait attention à nous, c’est une preuve d’amour. Dans certaines situations, cette connaissance est synonyme de contrôle, de non amour.

A la lecture du Psaume 139, les deux réactions peuvent surgir : se sentir aimé de Dieu notre Père ou contrôlé.

Il me semble que l’une et l’autre de ces réactions est en lien avec notre relation à notre Père. Si j’ai une relation de confiance avec Lui, je vis bien le fait qu’il connaisse tout de moi. Si je ne suis pas en relation avec Dieu, ou que j’aie une fausse image de Lui, je peux avoir le sentiment de contrôle.

Je vous invite à parcourir quelques versets de ce Paume 139.

v.1 « Éternel, tu me sondes et tu me connais, »

Le verbe sonder est lié au verbe connaître. L’Éternel nous sonde et son action aboutit à nous connaître. L’Éternel ne devine pas qui nous sommes ou ce que nous allons dire, comme le ferai un ami, un époux ou une épouse, Il nous connaît.

Les versets 2-4 expriment bien ce qu’est la connaissance de l’Éternel : « Tu sais quand je m’assieds et quand je me lève. Tu pénètres de loin ma pensée ; tu sais quand je marche et quand je me couche, et tu pénètres toutes mes voies. Car la parole n’est pas sur ma langue, que déjà, ô Éternel ! Tu la connais entièrement. »

Nous pourrions nous attendre à ce que Dieu s’intéresse à nous uniquement pour les grands événements de notre vie : le jour de nos examens, de notre mariage, des temps difficiles, etc… Certains verbes décrivent la banalité du quotidien : s’assoir, se lever, marcher, se coucher. Notre Père s’intéresse à nous dans les moindres détails, et voit tout ce que nous faisons. Nous sommes environs 8 milliards et c’est surprenant d’imaginer que Dieu nous voit tous. C’est impressionnant, mais cela l’est encore plus, de savoir que notre Père nous connaît de l’intérieur, là où personne d’autre que Lui peut sonder et connaître. Dieu pénètre notre pensée, Il pénètre toutes nos voies. La parole n’est pas sur notre langue, que déjà Il la connaît. C’est juste hallucinant ! Certainement que pour vous lecteurs ce n’est pas le cas, mais moi parfois, il m’arrive de parler sans réfléchir, de parler trop vite. Dans ce cas, je découvre quasi en même temps que l’auditeur ma pensée. Eh oui, c’est en l’exprimant que j’en prends conscience.

Donc, si Dieu connait entièrement ma parole avant qu’elle soit sur ma langue, cela veut dire que Dieu me connait mieux que moi-même. Wahoo !

Et pourtant il m’aime !  C’est extraordinaire !

Dieu connaît ce qu’il y a de plus intime en nous, nos pensées. Cela veut dire aussi, que si nous disons autre chose que ce que nous pensons, Dieu le sait. Certes, nous pouvons tromper notre auditeur, mais jamais nous ne pouvons tromper Dieu. Dieu sonde tout en nous, nos motivations, notre sincérité, tout est dévoilé à ses yeux.

Cette réalité de savoir que Dieu connaît tout de nous, nous libère à être vrais face à Lui, à oser Lui ouvrir notre cœur sans crainte. Oser Lui dire ce qu’il y a de pire en nous, comme ce qu’il y a de beau. Dieu notre Père en Jésus-Christ devient notre confident. Comme il sait tout, autant être vrai et lui dire ce que nous ressentons, vivons, juste être soi. Pas besoin de trouver des phrases bien formulées, mais lui parler avec son cœur. Et nous avons cette sécurité qu’il ne dira pas ce que nous lui confions à une autre personne. Oser être soi pleinement avec Dieu est libérateur. Lorsque nous vivons cette relation à Dieu en tant que Père confident : c’est la liberté ! Liberté qui amène aussi au changement. Eh oui, Dieu notre Père nous aime tellement qu’il ne veut pas nous laisser dans les entraves qui nous empêchent d’être libres. Il nous invite à changer à la ressemblance de son Fils. Nous connaissons cette phrase de Jésus : « va et ne pèche plus ! ». Qui d’entre nous peut dire que le péché le rend libre et heureux ?

Changer avec l’aide du Saint-Esprit prend du temps, de la patience, de la volonté. Eh oui, nous sommes des êtres humains qui avons la fâcheuse tendance à tomber. Mais l’important est de se relever et à force de tomber et de se relever, nous finissons par savoir marcher. Mais il est sage de veiller, car la vieille nature revient au galop.

Il y a aussi ces liens qui nous emprisonnes et nous empêchent de vivre libres : le manque de confiance en soi, la peur, les blessures, etc… Ce sont des boulets qui sont lourds à porter, qui nous fatiguent.

Le désir de Dieu est de nous rendre libres. Plus nous grandissons dans la confiance en son amour et recevons la guérison en Christ, plus nous nous accueillons nous-mêmes et accueillons les autres dans le respect et l’amour fraternel.

Plus nous vivons l’amour de Dieu pour nous et plus nous sommes libres envers Lui et envers les autres. L’amour bannit la crainte. Et comme David aux v 13-14 nous pouvons dire : « C’est toi qui as formé mes reins, qui m’a tissé dans le sein de ma mère. Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse, tes œuvres sont admirables, et mon âme le reconnaît bien ».

Dieu est notre Père, il nous aime, Il nous invite à nous assoir à côté de Lui et à lui parler. Quand nous grandissons dans la confiance en Lui, nous pouvons même oser se blottir dans ses bras d’amour de Père. Il est là, Il me connaît et Il m’aime. Dieu m’aime et veut m’emmener à la liberté, liberté face à moi-même, face à mon prochain et à son jugement.

C’est dans cette liberté et cette confiance que nous sommes invités à lire et à vivre le Psaume 139.

  1. 5-6 « Tu m’entoures par derrière et par devant, et tu mets ta main sur moi. Une science aussi merveilleuse est au-dessus de ma portée, elle est trop élevée pour que je puisse la saisir. »

Amen

Chant : You raise me up

Prière : Thomas Merton

Seigneur mon Dieu,
je ne sais pas où je vais,
je ne vois pas la route devant moi,
je ne peux pas prévoir avec certitude où elle aboutira.
Je ne me connais pas vraiment moi-même
et, si je crois sincèrement suivre ta volonté,
cela ne veut pas dire qu’en fait je m’y conforme.

Je crois cependant que mon désir de te plaire, te plaît.
J’espère avoir ce désir au cœur en tout ce que je fais,
et ne jamais rien faire à l’avenir sans ce désir.

En agissant ainsi
je sais que tu me conduiras sur la bonne route,
même si je ne me connais pas moi-même.

Je te ferai donc toujours confiance,
même quand j’aurai l’impression que je me suis perdu
et que je marche à l’ombre de la mort.

Je n’aurai nulle crainte car tu es toujours avec moi
et jamais tu ne me laisseras seul dans le péril.

Auteur :  Thomas Merton
Texte tiré de la revue Notre Dame du Cap

Prière personnelle : Pour ceux qui désirent continuer, vous pouvez demander au Saint-Esprit de vous montrer ce qui vous emprisonne et travailler ce point avec lui. Relire le Psaume 139 à la lumière de l’amour de Dieu.

Chant : Ô Jésus qu’à chaque instant ma joie demeure, Jean-Claude Gianadda

Bénédiction :

Que Dieu vous bénisse et vous fasse découvrir son amour de Père

Que Jésus-Christ notre frère vous donne sa joie

Que l’Esprit Saint fasse grandir votre confiance en Dieu

Dans la joie et la paix du Christ. Amen

Françoise Dorier, pasteure